Pages

samedi 28 mars 2015

Le mot qui arrêta la guerre

Texte : Audrey Alwett
Illustration : Ein Lee
Edition : Nobi Nobi - Soleil Flottant
Sortie, le 26 mars 2015
Pages : 56
Prix : 15.50 euros
Age : A partir de 6 ans

*Commander sur amazon : Le mot qui arrêta la guerre*

Résumé :
Au petit matin, quand le soleil étend ses rayons, que les grues s’envolent vers le ciel et que les carpes se réveillent, le lac Yamagata est le plus bel endroit de la Terre. C’est là que Seï y trace ses plus jolies calligraphies, c’est là que son frère Shigeru y fait ses plus vivants origamis. Mais voilà que le daimyô déclare la guerre à son voisin. Tout homme âgé d’au moins seize ans sera contraint de se battre sous sa bannière. Shigeru devra partir et peut-être mourir. Le jeune Seï va alors tout tenter pour convaincre le daimyô de renoncer à cette guerre.
Mon avis :
Les noms et prénoms d'Audrey Alwett ne devraient pas vous être totalement inconnus à vous qui suivez mon blog depuis ne serait-ce que quelques semaines. Si c'est le cas, c'est un tord impardonnable. Audrey Alwett est la scénariste de Princesse Sara, bande dessinée que j'aime d'un amour sans limites. Quand j'ai su qu'une de ses histoires sortait en album, chez Nobi Nobi qui plus est, maison d'édition sortant des ouvrages graphiques qui flattent l'oeil et qui ravissent bon nombre de lecteurs, mon sang n'a fait qu'un tour.

Quand en plus j'ai appris qu'avec ledit ouvrage, un shikishi était offert aux couleurs toujours dudit ouvrage, j'ai pété un plomb. J'étais quasi certaine de le trouver dans une librairie près de chez moi, évidemment ce genre d'offre n'est pas disponible partout, mais le stress de ne quand même pas pouvoir l'avoir m'a tenu. J'étais en stress jusqu'à ce que je me rende dans cette librairie, que je demande s'ils avaient le shikishi et qu'on me dise oui. Ensuite vous pouviez me dire n'importe quoi, je m'en fichais, j'étais sur un petit nuage. Cette passion me perdra ^^.


Avec la seule mention du titre, Le mot qui arrêta la guerre, on a une idée générale du contenu. On sait qu'une guerre va être arrêtée avec un seul mot. Le pourquoi est bien sur passé sous silence, sinon ça ne serait pas drôle. Et le fin mot de l'histoire est aussi surprenant que troublant.

Surprenant, parce que je n'avais pas réussi à trouver malgré diverses tergiversations. Pourtant ça tombe sous le sens, il me semble avoir déjà lu quelque part un genre de questionnement identique, mais n'étant pas parvenu à trouver de moi-même, j'estime que la surprise a fait son job, le reste importe peu au final.

Le terme troublant, je l'ai choisi en rapport avec le conte en lui-même. Dans les contes, j'ai souvent l'impression que quelque chose m'échappe, de ne pas parvenir à saisir le sens caché de l'histoire qu'on me raconte et surtout de la chute qui peut amener nombre de questionnement. Il est vrai que je préfère qu'on me mette des mots précis sur des explications, dans le même genre, les fins ouvertes ont ma hantise et mon aversion (quoique ça peut parfois passer, mais je suis loin d'être fan de ce genre de pratique). Les contes sont des textes très courts, on peut vite mal interpréter quelque chose. En fin d'ouvrage, l'auteur explique certaines choses et j'ai été rassurée de mettre en lumière ce qu'on cherchait à m'expliquer. Il est vrai qu'on peut deviner le but du conte sans ça, mais ses mots m'ont, en quelque sorte, rassuré.


Je blablate, mais j'ai beaucoup apprécié l'histoire et les deux personnages que l'on suit. Nous suivons deux frères, possédant deux talents différents, habilement exploités par l'auteur. L'un doit partir en guerre, mais le plus jeune va tenter d'empêcher ça, avec son don pour la calligraphie, d'où le titre. Sous couvert d'étapes, les choses vont se corser et Seï, le cadet, va subir la colère de ceux qui veulent que cette guerre se fasse. Le jeune garçon du haut de son don va avoir droit à ses victoires, mais des vipères veillent au grain et il va devoir puiser dans ses ressources pour sans cesse se réinventer et atteindre le but qu'il s'est fixé.

Les dessins accompagnant le texte complètent à merveille l'histoire écrite par Audrey Alwett. Ein Lee a un style doux et pur, ses illustrations sont de toute beauté et rendent éminemment bien justice au récit. Si certaines des illustrations ne collent pas toujours au texte, le charme qui s'en dégage suffit à faire oublier ce petit détail de rien du tout. J'ai déjà pu admirer le travail d'Ein Lee, j'ai lu Princesse Pivoine, il y a très longtemps et je reste admirative de ce qu'elle fait, je peux même dire que j'en suis amoureuse.

Je termine en parlant sur la qualité de l'ouvrage. Une couverture rigide qui sied bien aux albums, des pages internes (celles qui se situent juste après ou avant les pages de couverture) décorées, du papier épais glacé pour l'intérieur, bref un bien bel objet livre.


Le mot qui arrêta la fin est un conte fort appréciable qui émeut de par la situation des deux héros et qui fait aussi réfléchir. Le message qu'il délivre est en outre terriblement d'actualité et la transposition de l'histoire dans un japon médiéval nous fait entrevoir le domaine des possibles d'un sujet qui ne cessera d'être d'actualité et qui prend tant de visages différents. Les illustrations sont d'une beauté certaine, les représentations des personnages et surtout des paysages transpirent de vie et les jeux de lumière sont splendides. Une belle découverte, le tout dans un magnifique écrin.


Une excellente lecture
Retrouvez d'autres avis sur la page bbm du livre :
Logo Livraddict

Le shikishi offert avec l'album <3
source des images présentes dans le billet : *

7 commentaires:

  1. je trouve les dessins super beau, ça change des BD où c'est dessins par forcement moche mais qui ne mettent pas en valeur l'histoire. là les dessins sont juste magnifique ! =)
    j'aimerais vraiment découvrir ce livre, mais si je pense sans doute que je ne pourrais jamais me l'achter mais merci quand même de le faire découvrir =) les quelques images présenté sont superbe, on en prend plein les yeux !

    RépondreSupprimer
  2. Wahouuu... Une très belle chronique dis donc ! :) Tu m'as donné vachement envie de découvrir cette histoire et les dessins... Magnifiques *-*
    Je crois qu'il ne va pas rester longtemps dans ma wish-list :p

    RépondreSupprimer
  3. Encore un très bel album aux éditions NobiNobi ! Je n'ai pas encore eu l'occasion d'en lire un mais les illustrations sont toujours superbes. Il faudra que j'en achète quelques uns, ils pourraient réconcilier mes élèves avec les albums, qu'ils ne regardent jamais...

    RépondreSupprimer
  4. Les illustrations sont splendides !!! Très tentant... je le note!

    RépondreSupprimer
  5. J'aime beaucoup les éditions Nobi nobi ! Ils font vraiment des choses sublimes. J'te conseille aussi Kotori le chant du moineau et la Princesse au bol enchantée, je ne sais pas si tu les as déjà lu ou pas ^^"

    RépondreSupprimer
  6. Salutations ! Je viens de tomber sur ton blog, et j'en suis vraiment très fan, ton écriture est très intéressante et plaisante à lire ! J'ai énormément apprécié cet ouvrage, d'autant que j'admire le travail d'écriture qu'à effectué Audrey Alwett sur Princesse Sarah (oeuvre qui me touche particulièrement). je te suivrai à présent avec grand plaisir :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup. En plus un fan de Princesse Sara, j'adore cette bande-dessinée :)

      Supprimer

Merci de votre passage et de votre message. Je modère mes commentaires donc ils s'afficheront une fois validés.