Complice(s)

Auteur : Eireann Corrigan
Titre VO : Accomplice
Traduction : Pascale Houssin
Genre : Thriller - Young Adult
Edition : Milan - Macadam
Parution : le 18 mars 2015
Pages : 311 pages
Prix : 14.90 euros


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Résumé :

Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour devenir célèbre ? Chloé et Finn ont de bonnes notes et multiplient les activités scolaires mais cela ne suffit pas pour sortir du lot et s’assurer une place dans une grande université, car la compétition est terrible. Leur plan ? Organiser un faux kidnapping de Chloé et prévenir les médias. Les conséquences : imprévisibles…

Mon avis :

Au-delà d'une couverture peu attrayante, ce qui est écrit dessus + le résumé rend des plus curieux. Le sujet de base de ce livre m'avait l'air très intéressant et j'avais envie de voir comment tout allait être traité, alors je me suis lancée.

L'auteure nous plonge dès le début dans le vif du sujet puisque les demoiselles de l'histoire ont déjà mis en pratique leur plan, un plan censé leur ouvrir les portes de la célébrité. Ce but est plus particulièrement monté pour celle qui a choisie le rôle de la kidnappée, mais celle qui reste pense profiter de la mise en lumière qui se fera sur sa meilleure amie. C'est cette dernière que nous suivons, elle s'appelle Finn, et elle n'imaginait pas que son plan, qu'elle croyait parfait, allait suivre un tout autre chemin.

L'histoire écrite par l'auteure est assez légère, dans le sens ou elle n'est pas très approfondie. On se contente de suivre des procédures classiques qui se mettent en place après un enlèvement et ce de manière très extérieure, très éloignée. Finn n'est pas vraiment préoccupée par la police, les interrogatoires sont succincts. Ses camarades d'école sont au début un peu envahissants, mais tout se calme aussi vite que ça a commencé et sans échanges avec eux, ça prend au final peu de proportions. Même les débordements que l'enlèvement provoque, les événements inattendus restent traités succinctement. Et finalement, quand on peut s'attendre à ce que ça prenne des proportions plus graves, j'ai trouvé que le tout restait assez calme.

L'histoire est globalement centrée sur les réflexions de Finn, sur ses questionnements sur le plan, sur ses accès de panique par rapport aux imprévus. Chloé se cachant tranquillement, on a le loisir de la voir à certains moments et si Finn, qui subit le contrecoup de l'affaire peut réfléchir à tout ce qu'elles ont fait, Chloé n'a que quelques accès de lucidité, vite gommés par un égo et une envie profonde de faire parler d'elle, envers et contre tout. La bêtise du personnage est assez désespérante.

Quand les événements arrivent à leurs fins, quand le plan arrive dans ses derniers instants, je m'attendais à tout autre chose. En elle-même elle n'est pas mauvaise mais elle manque très clairement d'intensité, d'importance je dirais aussi. Elle se déroule rapidement et sans beaucoup de vagues. L'après est intéressant mais ne satisfait pas vraiment. Vu le sujet traité et ce que font ces filles, j'attendais quelque chose de bien plus gros. Mais peut-être que c'était un chemin un peu trop logique. Et, si l'auteure lance un revers dans les dernières pages, un revers que j'ai trouvé inattendu, je n'ai pas pu m'empêcher de penser en refermant le livre : Tout ça pour ça ?.

Complice(s) est un roman traitant d'un sujet important, l'enlèvement et ses conséquences, mais le tout est ici traité de façon à ce que rien ne soit vrai, c'est simulé, préparé dans le but d'acquérir de la renommée. Ce que font ces filles est grave et leur plan qu'elles croyaient infaillible va être rattrapé par la réalité et ses aléas, des petites choses imprévisibles qui prennent une ampleur qui peuvent être difficilement supportables. Ce plan qui commence doucement et sans accros va peu à peu dérailler. Pour autant, j'ai trouvé le tout traité assez simplement, ça manque de profondeur et la fin laisse un arrière-goût en bouche. Si l'auteure réussit à envoyer un bon twist final, il ne rattrape malheureusement pas grand-chose. Ça reste une lecture assez bonne, mais j'attendais mieux au vu du sujet de fond.

Une lecture en demi-teinte

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