L'académie des âmes abîmées de Thierry Cohen

Auteur : Thierry Cohen
Genre : Roman
Edition : Plon
Parution : le 22 février 2018
Pages : 416
Prix : 18.90 euros

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À l’Académie des Âmes Abîmées, réparer les vivants est un enseignement, une vocation. Mieux : une mission.
Quand Lana et Dylan, deux adolescents en perdition, y sont recueillis, ils sont loin d’imaginer ce qui les attend. Blessés par la vie, perdus dans un monde de haine et de violence, ils vont tenter de se reconstruire. Mais peut-on retrouver confiance un jour après avoir survécu à de tels drames ? Et quel rôle leurs parrains, Dimitri et Romane, joueront-ils dans la reprise en main de leur destin ?
Entre renaissance, découverte des sentiments, échanges avec des professeurs hors normes et mise en pratique des cours, cette institution secrète dessine un nouvel avenir… Et si elle pouvait changer le monde ?

Séduite par le résumé et par la couverture (on ne se refait pas), la tentation de découvrir ce roman fut forte.

Bien que n'étant pas réellement appelée comme ça, l'Académie des Âmes Oubliées a été baptisée ainsi par ces pensionnaires. École spéciale dont le principe est profondément attirant, c'est l'élément qui m'aura le plus séduite. Néanmoins, si j'ai aimé ce qu'il s'y passe dans les grandes lignes, la mission entreprise par ses dirigeants, l'aspect positif qui se dégage de cet établissement, au final, je n'aurais pas été tant satisfaite que ça par ce que l'auteur nous partage dessus. Les cours défilent et ne se ressemblent pas, ce qu'on y enseigne prépare plus que jamais de jeunes individus à leur vie future, on leur donne de nombreuses cartes en main pour s'en sortir. Mais voilà, si l'intérêt est là, que l'idée même de cette école est excellente, j'ai eu plus la sensation de lire un défilé d'éléments s'y rattachant que de lire une histoire dans laquelle les personnages vivaient pleinement cette expérience.

D'une manière générale, je n'ai pas ressenti d'attaches pour ce que l'auteur racontait, n'ayant pas été sensible à son style, à sa manière d'écrire, de me relater son histoire. C'était un peu trop lisse, souvent trop idéaliste dans le ton global du roman. Pourtant il n'y a pas que du positif dans ce titre, le négatif est d'ailleurs au cœur de l'ensemble (comme amorce du récit, mais pas que), puisque chaque pensionnaire de l'académie est un être meurtri par la vie. C'était là aussi un très bon point de départ, mais dans ce que l'auteur dépeint, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais dans cette lecture. Je n'ai tout simplement pas eu l'impression de voir des changements s'opérer chez les personnages qu'on suivait, ils se font rapidement à leur nouvelle vie. Dans ce qu'ils nous transmettent, je n'ai vraiment pas trouvé mon compte, le tout est juste, pas adapté à mes goûts. Les personnages qu'on rencontre ont manqué de développement, leurs interactions étaient peu nombreuses pour moi. C'est un roman qui m'aura vraiment fait me sentir spectatrice.

Des messages il y en a, des leçons de vie aussi et c'est une bonne chose mais ici on est dans le trop et j'en reviens toujours au style de l'auteur qui ne m'aura pas vraiment convenu. L'histoire prend à un moment un tournant qui ne m'a pas plu, parce que je n'avais pas envie de lire sur ce genre de sujet, pourtant très actuel. Ce n'est pas quelque chose qui m'attire, et que j'ai le souhait de retrouver dans mes lectures. Je ne suis pas réfractaire pour autant, mais (et décidément je me répète dans cet avis), ce n'est pas ce que je recherchais en m'attelant à ce livre. Cela aurait pu me plaire, j'aime ça d'ailleurs quand un roman bouscule mes habitudes, m'ouvre de nouveaux horizons. Ici ça n'a pas été le cas. Après un début pour le moins percutant, je me suis confrontée à la vision d'un auteur qui ne trouvait pas d'écho en moi, ma sensibilité de lectrice n'aura pas été touchée, ni foncièrement intéressée par les choix qu'il fait, par le déroulé de son intrigue.

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