Les petits soleils de chaque jour d'Ondine Khayat

Auteur : Ondine Khayat
Genre : Roman
Edition : Pocket
Parution : le 28 juin 2018
Pages : 216
Prix : 6.95 euros

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Clélie vit une retraite paisible, après avoir fait le bonheur des clients de la boulangerie Destempes pendant plus de quarante ans. Mais à l’aube de l’été, Colline, la petite-fille de la maison, bouleversée par le divorce de ses parents, désespère et dépérit. Touchée par la détresse de cette enfant de neuf ans, Clélie lui propose de passer les grandes vacances avec elle et lui présente ses voisins et amis qui vont, chacun à sa manière, répondre à ses interrogations sur le sens de la vie, et l’aider à trouver sa place dans le monde.
Pour apprendre à se réjouir des petits soleils de chaque jour.

Le thème de ce roman m'intriguait et la quatrième de couverture révélait des éléments qui me donnaient envie de creuser plus loin. Si lorsque j'ai reçu cet ouvrage je me suis inquiétée du peu de pages qu'il avait, je demandais tout de même à voir.

J'ai lu plusieurs romans d'auteurs français ces derniers temps, plus que d'habitude j'entends, et le constat que j'ai fait une fois que je les eus tous refermés, c'est que leur contenu ne m'avait pas contenté. Tous avaient beau posséder un point de départ attirant, le développement général de ces titres n'était pas à même de me rassasier, les auteurs n'allaient pas suffisamment en profondeur pour moi. C'est aussi le cas pour Les petits soleils de chaque jour d'Ondine Khayat. L'intrigue tourne ici autour d'une enfant hyper sensible, qui ressent tout de manière très forte, ce qui lui cause de grands bouleversements. Après la séparation de ses parents, elle part vivre chez une connaissance, une dame âgée, et son nouvel environnement ainsi que les nouvelles rencontres qu'elle va faire vont la conduire à apprendre à mieux vivre avec sa sensibilité.

Tout va vraiment vite dans ce récit et la première chose qui m'a titillé c'est lorsque Colline, la petite fille, va aller vivre chez Clélie, la dame âgée. La façon dont ça se décide m'a paru maladroite dans le sens ou la décision est prise sans vraiment qu'il y ait une réelle discussion derrière, sans que les concernés, directs ou moins directs, et là je veux parler de la famille de Colline (d'ailleurs cette dernière est absente, elle est limite aux abonnés absents), ne trouvent grand-chose à redire. Et c'est un peu ce qui se passe pendant tout le roman. J'ai eu plus l'impression d'avoir lu des moments de vie qu'un récit suivi, il manque de liant pour que personnellement je le considère comme un « vrai roman ». Les situations défilent, les joies et les chagrins aussi et le traitement que fait l'autrice de ce qu'elle raconte, de ce que traverse Colline, n'a pas eu d'effet sur moi. Ça ne m'a pas touché alors même que le point de départ de l'histoire était prometteur. J'étais intéressée de voir ce qui en découlerait, mais ce que l'autrice dépeint est trop juste, les événements sont succincts et n'ont pas bénéficié d'un travail qui m'aurait permis de trouver mon compte avec cette histoire. Les sujets abordés n'ont, en conséquence, pas su m'atteindre.

Pour apprécier cet ouvrage, j'aurais eu besoin de plus de profondeur au niveau de la psychologie des personnages ou des différents événements qui sont racontés. De Clélie ou de Colline, parfois d'autres points de vue s'ajoutent au leur des personnages qui interviennent sans prévenir. De manière générale les changements d'interlocuteurs ont souvent lieu d'un paragraphe à un autre, sans qu'on n'y soit toujours préparé, ce que je n'apprécie pas dans mes lectures. La plupart du temps j'y fais abstraction et dans un récit court, ça m'a davantage dérangé. Ce titre qui va à l'essentiel ne m'aura donc malheureusement pas convenu, il n'était tout simplement pas fait pour moi.

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