Le blog de Galleane: L'anti-magicien, tome 2 : L'ombre au noir de Sebastien De Castell

Auteur : Sebastien De Castell
Titre VO : Spellslinger, book 2 : Shadowblack
Traduction : Laetitia Devaux
Genre : Fantasy - Young Adult
Edition : Gallimard Jeunesse
Parution : le 27 septembre 2018
Pages : 382
Prix : 18 euros

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Kelen l'anti-magicien se fait de nouveaux ennemis où qu'il passe. Toujours accompagné de ses deux acolytes incontrôlables, Furia et Rakis, il parcourt les terres de la frontière à la recherche d'un remède contre le mal qui le ronge : l'ombre au noir. Quête de vérité, scènes d'action musclées et malédiction mortelle : la suite des aventures d'un jeune mage sans pouvoir, dans une grande fresque originale et puissante.

Après un excellent premier tome, j'ai très vite eu envie de me replonger dans l'univers de l'anti-magicien et de retrouver ses personnages. Suite à quelques déboires, comprenez un lecteur retenant le livre en otage pendant des mois, j'ai fini par mettre la main dessus, d'une toute autre façon en passant x)

Je m'attendais à lire un tome du même acabit que le premier, voir qui serait au-dessus, pourtant cette suite m'a fait moins d'effet. Avec la fin de l'opus précédent, le héros se retrouve confronté à un nouveau départ et l'inconnu s'ouvre à lui. Sans avoir eu l'impression d'avoir affaire à un second tome introductif, il y a néanmoins des éléments qui ont amené ce sentiment chez moi. Entre des nouvelles rencontres et un nouvel environnement ainsi qu'en fonction du déroulé de l'histoire de ce tome 2, je me suis dit que j'avais lu seulement une parenthèse. Le fait que cette suite ne forme pas forcément un tout avec le premier, que les deux tomes existent en quelque sorte par eux-même, ça m'a paru étrange. Ils restent bel et bien liés, on est dans le même monde, des personnages qu'on suivait auparavant sont encore une fois de la partie, mais pour l'instant ça manque de liant entre les tomes 1 et 2. Je ne sais pas si je suis compréhensible, c'est assez dur à expliquer.

L'histoire met un peu de temps à se mettre en place, ainsi après une mise en bouche mouvementée, les événements se calment. C'est là où on reprend une espèce de phase d'apprentissage, de découverte et où un nouveau lieu et de nouvelles têtes apparaissent. Du coup il faut laisser le temps à tout ça de mariner et au fil rouge du tome en cours de se développer. Je m'attendais certes à plus, le premier opus offrait, de mon point de vue, un contenu plus riche et plus dynamique, mais sur la durée, le livre dévoile des composants de plus en plus attirant.

J'ai eu un peu le même ressenti avec les personnages, certaines choses n'avancent pas beaucoup. Quand on retrouve Kelen, il déplore le fait de n'avoir rien appris de neuf et tout au long de ce tome on ne peut pas dire que son évolution soit fulgurante. Furia est une maîtresse spéciale et ce qu'elle lui enseigne est à son image et ses manières de faire sont tous sauf classique. Sur le papier ça aurait pu être intéressant, dans les faits, ça ne fonctionne pas totalement. La progression du héros est un peu lente et si sur la fin il y a du mieux, je déplore le fait qu'il faille attendre pour que ça bouge. C'est un peu frustrant de voir Kelen patauger, même si je comprends qu'au vu des caractères en présence, de celui de Furia en l'occurrence, ceci explique cela, mais quand même. Heureusement que les personnalités si particulières et si marquantes des personnages centraux font bien passer la pilule avec une mention spéciale pour Rakis, le terrible chacureuil, qui n'a pas son pareil pour pimenter l'intrigue. S'il n'existait pas déjà, il aurait fallu l'inventer.

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