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mardi 6 octobre 2020

Les graciées de Kiran Millwood Hargrave

Auteur : Kiran Millwood Hargrave
Titre VO : The mercies
Traduction : Sarah Tardy
Genre : Historique
Edition : Robert Laffont
Parution : le 20 août 2020
Pages : 400
Prix : 21 euros

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1617, Vardø, au nord du cercle polaire, en Norvège. Maren Magnus-datter, vingt ans, regarde depuis le village la violente tempête qui s'abat sur la mer. Quarante pêcheurs, dont son frère et son père, gisent sur les rochers en contrebas, noyés. Ce sont les hommes de Vardø qui ont été ainsi décimés, et les femmes vont désormais devoir assurer seules leur survie.
Trois ans plus tard, Absalom Cornet débarque d'Écosse. Cet homme sinistre y brûlait des sorcières. Il est accompagné de sa jeune épouse norvégienne, Ursa. Enivrée et terrifiée par l'autorité de son mari, elle se lie d'amitié avec Maren et découvre que les femmes peuvent être indépendantes. Absalom, lui, ne voit en Vardø qu'un endroit où Dieu n'a pas sa place, un endroit hanté par un puissant démon.
Inspiré de faits réels, Les Graciées captive par sa prose, viscérale et immersive. Sous la plume de Kiran Millwood Hargrave, ce village de pêcheurs froid et boueux prend vie.
J'attendais beaucoup de ce roman, entre les bons avis qui sont tombés peu de temps après sa parution, ses diverses nominations à des prix et les thèmes que le résumé dévoilait, j'avais de quoi placer la barre haute.


J'ai mis beaucoup de temps avant d'arriver au bout de ce roman écrit par Kiran Millwood Hargrave. Les thèmes qu'elle aborde étaient très porteurs et certains passages ne manquent pas d'impacts, mais globalement la sauce n'a pas prise. J'étais attentive et pleine de bonne volonté au début de ma lecture et j'ai fini par totalement décrocher sans trop savoir comment les choses se sont lentement, mais sûrement dégradées. Ce que je sais, c'est qu'à un moment quand je posais l'ouvrage, je n'avais aucune envie de le reprendre. Je suis arrivée au bout non sans mal, ce qui touche à la sorcellerie m'intéressait tellement que c'est ça qui me portait et me poussait à vouloir savoir comment les choses allaient se terminer pour Maren et Ursa.

Nous suivons donc deux femmes, Maren qui vit à Vardo -place centrale du récit- depuis sa naissance, et Ursa qui arrive plus tard dans ce village et qui a connu une vie bien différente de celle qu'elle va mener là-bas. L'atmosphère est particulière et si on ressent aisément toute la dure réalité qui touche les habitants de Vardo, j'ai trouvé qu'en terme d'immersion, c'était limité. Les descriptions sont peu nombreuses et ne m'ont pas permis de m'immerger dans ce lieu isolé et leur nombre peu élevé a aussi diminué la portée des événements qui se déroulaient. L'autrice n'est pas allée assez loin à mon goût se contentant de décrire les situations sans offrir de plu-value à ses dernières. En tout cas je ne m'y suis pas retrouvée et en refermant le roman, je me suis dit qu'au vu de ce qu'elle abordait, j'étais ressortie de ma lecture peu contentée, comme s'il ne s'était presque rien passé au cours de ma lecture.

Ce qui touche à la sorcellerie arrive très tardivement. Même si le sujet est présent en toile de fond tout au long du récit, l'essentiel se passe dans les 100 dernières pages environ et tout va/se conclut en un claquement de doigts. En passant la fin un peu ouverte, ne m'a pas convaincue. Clairement, cette partie de l'histoire a été beaucoup trop en retrait pour moi. Ce qui arrive reste intéressant et comme je l'ai déjà écrit on a droit a des situations tendues et qui ne laissent pas indifférents, quoi que si on a déjà un peu lu sur le sujet, l'ensemble reste commun. Ce n'était pas un souci en soi, c'est plus ce qui enrobe le tout qui n'était pas assez satisfaisant, c'est là où se situe le vrai problème pour moi. Sans compter que malheureusement les personnages, qui ne manquent pourtant pas d'attraits, ne sont pas parvenus à me transporter. J'ai aussi été déçue du contenu lorsque les femmes de Vardo se retrouvent seules, ou presque, sans les hommes. Leur vie à ce moment-là est à peine dépeinte, mais bref, tout ce que je trouvais porteur n'a que peu de place au final. C'est davantage les ressenties des héroïnes qui transparaissent et ça ne m'a pas suffit, d'autres choses m'attiraient plus. Néanmoins, je me suis bien rendu compte qu'aussi bien Maren qu'Ursa sont des femmes courageuses et censées, elle ont beaucoup à offrir et le roman aussi par bien des côtés, il n'a juste pas fonctionné avec moi.



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