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lundi 6 décembre 2021

La fille de la supérette / Konbini de Sayaka Maruta

Auteur : Sayaka Maruta
Titre VO : Konbini Ningen
Traduction : Mathile Tamae-Bouhon
Genre : Roman
Edition : Folio
Parution : le 25 avril 2019
Pages : 144
Prix : 17 euros


Trente-six ans et célibataire, Keiko travaille comme vendeuse dans un konbini, ces supérettes japonaises ouvertes 24 h/24. Elle n'envisage pas de quitter ce petit univers rassurant, au grand dam de son entourage qui désespère de la voir un jour fonder une famille. Son existence bascule à l'arrivée d'un nouvel employé, Shiraha, lui aussi célibataire.
Je me suis lancée dans cet ouvrage parce que l'autre titre de l'autrice paru après celui-ci m'intéressait, mais il n'y avait La fille de la supérette de disponible au moment où je voulais franchir le pas. J'y suis allée tout de même sans vraiment d'hésitation, finalement peu importait quel livre j'allais lire en premier et le résumé de ce titre était plus terre-à-terre, donc plus à même de me plaire au final.


Ce roman est très court, il fait un petit 144 pages, et aborde un sujet de société que je trouve intéressant, surtout au vu de ce que je connais du Japon. Je n'ai pas la prétention de bien connaître la société japonaise, mais à force de lire des ouvrages sur le pays ou issus de ce pays, j'ai pu engranger quelques connaissances. Ici, il va être question de célibat, d'emploi pas vraiment gratifiant, de famille et tout ça vu à travers les yeux d'une jeune femme de 36 ans, Keiko.

Keiko réunit à elle seule tout un tas de ce que la société japonaise pourrait qualifier de tares, de non-conforme, surtout au vu de son âge. Il est très mal vu, passé une dizaine, de ne pas avoir un emploi stable, de ne pas être marié, de ne pas avoir d'enfant et j'en passe et Keiko n'a rien de tout ça. Elle se contente très bien de son statut, elle est même contente du travail qu'elle a et s'en satisfait. Sauf qu'autour d'elle, au bout du compte, les réflexions qu'on peut lui faire vont finir par l'atteindre et cette femme va se poser de plus en plus de questions.


En peu de pages, l'autrice parvient à aborder différents sujets de manière percutante. Son héroïne ayant un caractère particulier -elle a une façon de penser à part qui nous apparaît d'autant plus en marge au vu des injonctions de la société japonaise-, toute l'intrigue revêt en conséquence une saveur spéciale, ce qui la rend d'autant plus intéressante à suivre.

Aussi fascinant qu'ai été ce texte, je ne vous cache pas qu'encore une fois, j'ai eu du mal avec le style, vraiment les textes japonais ne doivent pas me convenir, mais à côté, j'ai décelé toute l'attractivité qui s'en dégageait. Je reconnais sa richesse et j'ai vraiment aimé voir l'évolution de Keiko et être confronté à son point de vue et à la vision qu'elle a de sa propre vie. On se pose indubitablement beaucoup de questions au cours de cette lecture, sur notre propre situation, sur nos aspirations, nos choix de vie aussi et sur tout ce que la société nous impose également, qu'on en soit conscient ou non. On s'en pose également sur Keiko et que son vécu trouve ou non un écho en nous, ce qu'elle nous transmet ne nous laisse pas indifférent. Si le résumé vous interpelle, n'hésitez pas à vous lancer. 



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