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vendredi 18 février 2022

Le pavillon des combattantes de Emma Donoghue

Auteur : Emma Donoghue
Titre VO : The pull of the stars
Traduction : Valérie Bourgeois
Genre : Historique
Edition : Presses de la Cité
Parution : le 19 août 2021
Pages : 355
Prix : 21 euros


En pleine pandémie de grippe espagnole, l'ancien monde est en train de s'effondrer. À la maternité, des femmes luttent pour qu'un autre voie le jour. 1918. Trois jours à Dublin, ravagé par la guerre et une terrible épidémie. Trois jours aux côtés de Julia Power, infirmière dans un service réservé aux femmes enceintes touchées par la maladie. Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population.
À l'aube de ses 30 ans, alors qu'à l'hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l'aide d'une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn - membre du Sinn Féin recherchée par la police. Dans une salle exiguë où les âmes comme les corps sont mis à nu, toutes les trois s'acharnent dans leur défi à la mort, tandis que leurs patientes tentent de conserver les forces nécessaires pour donner la vie.
Si je connais de nom l'autrice de ce roman, je n'ai jamais lu Room, qui a l'air d'être celui qui est le plus connu parmi toute sa production, et qui a d'ailleurs été adapté en film. Concernant Le pavillon des combattantes, je suis tombée dessus sur les réseaux sociaux, il me semble, et après lecture du résumé, et au vu des premiers retours, j'ai eu envie de faire ma curieuse.

Comme il peut souvent m'arriver, je ne lis plus beaucoup les résumés présents sur les quatrièmes de couverture, il m'arrive de temps en temps de regarder les premières phrases, mais guère plus. Parfois, ça peut être un avantage, parfois un inconvénient. Dans le cas présent, qu'elle n'a pas été ma surprise de découvrir que j'embarquais dans une sorte de huit-clos et je suis loin d'être fan de ce genre de récit. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même pour le coup, puisque cet aspect du roman est signalé dans le résumé. Pour ne rien arranger, l'intrigue se déroule sur 3 petits jours, ce qui me faisait craindre le pire. J'enfonce le clou en signalant que le récit n'est pas découpé en plusieurs chapitres, mais seulement en 4 grosses parties qui ne comportent aucun paragraphe nous permettant de faire une pause, du coup si vous voulez en faire, c'est en mode sauvage. Ça ne partait pas bien, beaucoup de paramètres n'étaient pas à l'avantage de ce titre.


J'ai eu du mal à m'immerger dedans, je trouvais qu'il ne se passait pas grand-chose au début, je sentais qu'il y avait un truc sans toutefois mettre la main dessus. C'était avant que je n'aille lire le résumé. Une fois informé de tout ce que j'ai décrit dans le paragraphe, au-dessus, j'ai hésité à stopper ma lecture. J'ai tout de même continué et fort heureusement, après avoir terminée la première partie, j'ai réussi à prendre mes marques et à davantage apprécier ce que je lisais. Je ne sais pas vraiment si j'ai eu un déclic ou si je me suis fais une raison, même si je penche plus sur le fait que l'intrigue en elle-même à dû jouer son rôle parce qu'elle est particulièrement passionnante.

On peut dire que tout au long du récit, le lecteur est mis sous tension et qu'il peine à parfois respirer. Ce qui se déroule est intense, chaque minute, chaque seconde même, s'avère déterminante au cours de plusieurs situations. On suit une jeune femme qui travaille dans un hôpital, en maternité au sein des maladies infectieuses. On est en pleine pandémie de grippe dans les années 1918, il y a un manque de personnel et la Première Guerre Mondiale n'est pas encore arrivée à son terme donc ajoutez diverses pénuries à l'ensemble. Tous ces éléments mis bout à bout forment un contexte qui s'avère très intéressant, et fait accessoirement écho à ce qui nous arrive actuellement même si c'est dans une proportion bien moindre. Quoi qu'il en soit, notre héroïne ne chôme pas, elle est passionnée et passionnante à suivre. On ressent son amour pour son métier et son désir d'aider les femmes dont elle a la charge.

Ce roman est forcément assez dur, entre les violences diverses et variées, qu'elles soient gynécologiques ou non, les interventions sur le fil qui peuvent être particulièrement musclées, les rapports médecin/patients qui peuvent être compliqués ou encore les individus qu'ils représentent en eux-mêmes, l'histoire tend à être particulièrement riche, surtout au vu de sa construction. On sort de temps à autre du service de la maternité, ce qui nous permet de souffler un peu et d'apprendre à connaître un peu plus notre héroïne. À ce niveau, c'est forcément un peu juste, mais j'aurais tendance à dire que ce n'est pas gênant. Vers la fin il y a tout de même eu le truc de trop, je ne sais pas, est-ce que ça devait forcément arriver ? On peut dire que le récit est loin d'être fun et qu'on le referme le cœur un peu lourd.



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