Traduction : Gaëlle Ruel
Genre : Manga - Shojo
Edition : Kurokawa
Parution : le 9 février 2023
Pages : 183 pages
Prix : 7.95 euros
Tout ce que je souhaite, ce n’est qu’un tout petit peu de bonheur…Miyo Saimori descend d’une longue lignée de nobles dotés de pouvoirs surnaturels, alors qu’elle-même n’en a pas. Sa demi-sœur, qui a, elle, hérité d’un don, la traite comme une servante. Ses parents ne lui témoignent aucun amour et personne ne se soucie d’elle. Pour couronner le tout, son ami d’enfance et seul allié s’est fiancé à sa sœur pour reprendre la tête du clan Saimori.
Après la présence de trois très belles pages en couleur, l'univers visuel s'ouvre au lecteur et j'ai adoré la patte graphique. C'est fin, c'est aéré, très typé shojo, dans un style qui me parle et me plaît beaucoup. Si, pour le moment, on a l'impression d'être dans un shojo historique à l'intrigue assez classique, quelques éléments fantastiques parsèment ce premier tome. On sait que l'héroïne est la descendante d'une famille réputée pour ses capacités remarquables, dont elle n'a pas héritée, ce qui lui vaut son statut de laissée pour compte et de bonne à tout faire. Son père l'a abandonnée et ne s'occupe plus d'elle, surtout depuis la naissance d'une autre fille qui, elle, possède un potentiel magique qui la rend bien plus intéressante. Le fiancé, Kiyoka Kudô, de notre héroïne, Miyo, fait partie d'une puissante lignée et si ça parle magie pendant tout ce premier opus, en pratique, on en voit très très peu encore. Cet élément a le mérite d'être présent et d'apporter une touche d'originalité à l'histoire.
Ce premier tome, en plus de nous placer le contexte et de nous présenter les principaux interlocuteurs, s'attarde sur la nouvelle vie de Miyo, à savoir sa vie de future épouse, dans une maison qu'elle ne connaît pas. Le contenu se révèle assez simple et a un côté un peu plan plan, ce qui ne m'a pas du tout empêché d'y adhérer à fond. Je me suis tellement prise d'affection pour l'héroïne qui ne plaira pas à tout le monde, mais je l'ai trouvé terriblement touchante.
Rejetée par son père, brimée par sa belle-soeur et sa belle-mère, ignorée par les serviteurs du domicile familial, Miyo s'est presque vidée de toute émotion, elle s'est éteinte. Elle ne vit pas, elle survit et son comportement passif et sa personnalité très effacée ne la rendront peut-être pas populaire, mais j'aime à penser qu'au vu des circonstances dans lesquelles elle a vécu, on lui pardonne la jeune femme qu'elle est devenue et qu'on lui laisse une chance. En contact avec les bonnes personnes, elle peut s'ouvrir et on discerne une certaine lueur chez elle, un côté éveillé qui ne demande qu'à s'épanouir. Elle m'a un peu rappelé Tohru Honda dans Fruits Basket.
Le fiancé de Miyo, Kûdo, est un rôle qui est intéressant, à même d'aider notre héroïne à s'ouvrir, de la faire reprendre espoir en la vie et aux gens. Il flanche peut-être un peu trop vite pour elle, mais ça ne m'a pas dérangé plus que ça. Sa servante est une vielle femme qui fait parfaitement la liaison entre nos deux héros et ses taquineries envers Kiyoka sont délicieuses. La famille de Miyo, c'est poubelle, ça, c'est fait, et on croise également un jeune garçon de son âge qui a beau être gentil, il est bien trop dans la retenue, il se conforme à ce qu'on lui dit et c'est à peu près tout, pour être attirant.
Au gré d'un quotidien un peu banal et pourtant entraînant, qui m'a donné envie d'aller plus loin, ce sont surtout le contexte et les personnages qui font la différence. J'ai vraiment envie de voir évoluer Miyo, de voir comment sa relation avec Kiyoka va s'affiner et de voir l'élément fantastique se développer.
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