La petite boutique de sortilèges de Sarah Beth Durst

Auteur : Sarah Beth Durst

Titre VO : The Spellshop
Genre : Cozy Fantasy
Edition : Bragelonne
Parution : le 9 avril 2025
Pages : 413 pages
Prix : 22 euros

Kiela a toujours eu du mal avec les gens. Par chance, son travail à la Grande bibliothèque d'Alyssium lui a permis de vivre en recluse parmi les livres de sortilèges les plus précieux de l'empire. Mais lorsqu'une révolution éclate et que la bibliothèque part en fumée, Kiela et son assistant, Caz, une plante sentiente créée par magie, sauvent autant de livres qu'ils le peuvent et mettent le cap sur une île lointaine où Kiela était certaine de ne jamais retourner : la terre de son enfance.

Kiela espère faire profil bas dans la chaumière délabrée héritée de ses défunts parents. À son grand désarroi, en plus d'écoper d'un voisin aussi fouineur que séduisant, elle découvre que le village est dans un triste état. L'empire néglige depuis des années les gens qui dépendent de ses interventions magiques pour des récoltes fructueuses, et pire encore, la magie censée les aider a engendré des tempêtes destructrices qui ont fait des ravages sur l'île. Kiela résout de trouver un moyen d'arranger les choses... en ouvrant la toute première sortilègerie secrète de l'île.

Qu’est-ce que je l’attendais cette sortie, avec sa couverture qui vend du cosy et du rêve, je l’attendais vraiment de pied ferme. Au final, c’est une petite déception, c’était plus terne que je ne l’avais imaginé.

Le gros point fort du roman, même si tout est relatif étant donné que j’en aurais aimé plus à ce niveau, c’est l’univers. J’aurais apprécié que l’autrice rende son monde plus vivant, qu'elle le dépeigne davantage, qu’elle exploite mieux cette petite boutique de sortilèges et s’il y a un quelque chose qui se dégage de ses éléments, on reste quand même en surface pour moi. Elle a voulu trop en faire ou pas assez, c’est étrange, mais j’ai été frustrée par ce qu’elle servait. Il n’y a qu’à voir la boutique de sortilèges qui ne sert pas à grand-chose, c’est plus un prétexte pour servir l’intrigue qu’un élément véritablement bien ancré dedans. D’ailleurs la partie couverture de cette boutique avec ses histoires de confiture avec seulement deux parfums, mouais, c'était peu convaincant. Son existence même était douteuse de base à vrai dire, ça manquait juste d'un peu de logique. Je n’ai pas non plus beaucoup aimé l’arrivée d’un nouveau personnage passé la moitié du roman, même si la finalité est plaisante le concernant.

Il s'est passé un peu la même chose avec les personnages, il y a de l’idée, mais quel gâchis. Notre héroïne, Kiela, personnage renfermé, qui n’aime pas vraiment le contact, va devoir s’ouvrir même si elle ne le souhaite pas. Il faut dire que les événements ne vont pas trop lui laisser le choix et tout est fait pour ça de toute façon. Elle débarque sur une petite île, en plus, elle revient habiter dans la maison de son enfance et avec un passif là-bas + quand tout le monde se connaît et s’entraide, vivre en ermite est compliqué.

Là où c'est dommage, c’est que notre héroïne évolue sans trop de subtilité, et la romance qui s’inscrit dans l’histoire en manque tout autant. Et alors que les rôles secondaires semblaient intéressants et donc prometteurs, j’ai aussi trouvé que leur développement était limité. Sans compter le fait que les liens qu’ils tissent avec notre héroïne sont rapides. C’est bien le mot qui définit les personnages et leurs relations, c’est rapide et ça manque de profondeur. Pour couronner le tout, Kiela se fait souvent voler la vedette par Caz, une plante qui parle. Bref, je crois que je me suis lassée du roman à un moment. Je trouvais les premières pages plaisantes, l’installation laissait place à ce que je recherchais, un joli cadre et une histoire douce, mais plutôt que de multiplier les situations, l’autrice aurait pu faire plus simple et s’attarder davantage sur ses personnages. Je n'y ai pas trouvé mon compte au final.

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