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samedi 4 août 2012

Apocalypsis, tome 3 : Cavalier Noir - Maximilian

Auteur : Eli Esseriam
Illustration : Aurélien Police
Genre : Young Adult, fantastique
Edition : Nouvel Angle
Parution : le 7 juin 2012
Pages : 269
Prix : 14, 90 euros

*Commande amazon : Apocalypsis, tome 3 : Cavalier noir - Maximilian*
*Le Book Trailer*

Résumé:
La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ?
"Je vivais déjà l'Apocalypse. La mienne. Deux options s'offraient désormais à moi. La première : user de mon don pour sacrifier ceux que je jugerai utiles à mon apprentissage. Avec indolence, froideur et distance. La seconde : me servir de cette aptitude potentiellement belle pour retaper un peu mon karma délabré et prolonger quelque peu cette succession de déceptions appelée "vie" en tentant de la rendre un minimum valable", Maximilian Von Abbetz, Cavalier Noir.


Mon avis:
Est-ce que c'est bien la peine de signaler qu'une nouvelle fois Aurélien Police pare la série Apocalypsis d'un visuel sublime. Chaque couverture à son univers mais elles ont toute un point commun, celui d'être entourées d'un chaos ambiant. Je suis fan, totalement.


Max beau blondinet de 17 ans, fait partie d'une famille très influente et très riche. Charmeur invétéré, il sait qu'il est beau, il sait qu'il plaît, il en joue mais surtout il en profite. Satisfait de sa vie, même si elle n'est pas parfaite, son monde va s'écrouler quand il va découvrir quel est son don, jusqu'au jour ou il va l'accepter et en tirer comme à son habitude tout le profit que ça peut lui apporter.


Après deux tomes haut en couleur et surtout en personnages marginaux, Max et celui avec qui j'ai le moins accroché jusque là. Oh il n'est pas en reste en comparaison des autres, il est tout aussi torturé mais je dirais que c'est moins évident de prime abord et que globalement son univers ne m'a pas tant plu que celui des autres.

Cette fois place aux sphères les plus hautes, on évolue dans le gratin de la société. Place à un monde ou tout est permis, ou l'argent achète tout, ou les gosses de riches sont hautain et froid, tout le moins notre cher Max. Mais Eli Esseriam ne s’arrête pas là, sinon ce ne serait pas drôle, si le père de Max est une homme riche avec une des personnalités les plus pourries qui vont avec, elle colle à cette famille déjà bien pernicieuse dans son genre, une branche qui nous vient tout droit de l'église avec un oncle prêtre. Si si, on ne pouvait pas trouver deux mondes si opposés quoique pas tant que ça car l'oncle en question n'est pas un enfant de cœur. Mais l'ajout du milieu religieux dans un ouvrage avec en thème l'Apocalypse quoi de plus normal.


Pendant une bonne partie du roman, tout semble bien aller, tout met plus de temps à arriver, sûrement une des causes aussi de mon appréciation en deçà des autres tomes. Mais Eli Esseriam persiste et signe un dernier tiers comme elle en a l'habitude avec panache, en réservant à son troisième cavalier un destin sans pitié. Ces dernières pages sont fortes en émotions, elle appuie là ou ça fait mal avec une brusquerie comme elle en a si bien coutume. C'est dans ces dernières pages qu'enfin j'ai retrouvé tout ce qui faisait le charme de cette série atypique. Le début n'est pas tant ennuyant mais m'a semblé longuet par moment. Le plus intéressant étant concentré sur la fin avec toutes les situations marquantes s'enchainant sans beaucoup de répit.

Il me semble aussi qu'on s'attarde plus sur son don que pour les autres. Quand il apprend ce qu'il est capable de faire, son monde s'écroule. C'est un don difficile à accepter pour un beau parleur comme lui, son travail d'adaptation est plus mis en avant que pour les autres et donne lieu à des situations particulières. De dépité il reprend vite du poil de la bête, retrouvant sa confiance en lui et s'en délectant. Je me demandais au départ ce qu'il pouvait tirer d'une telle aptitude. J'étais sceptique mais se dessine petit à petit la toile des possibilités offertes et la mise en pratique s'avère bien utile finalement.


Max m'a donc un peu moins plu que les autres. Sa personnalité sort moins de l'ordinaire. Dans la haute société, je ne suis pas surprise de trouver un garçon hautain, qui traite les gens comme des chiens, il le sait et il en prend du plaisir tout comme il sait qu'il est beau et il joue de tout ça. Mais comme les autres, on va découvrir ses fêlures, ses faiblesses et comme les autres il ne sera en rien épargné. Et là l'auteur est allée bien loin niveau sacrifice. Il a aussi sont propre rayon de soleil, sa sœur jumelle qui est son exacte opposé. J'ai moins ressenti son attachement pour elle, on le sait, il l'aime, il ferait tout pour elle mais ça ressort moins bien que pour les autres.

Je ne parlerais pas trop des autres personnages qui chacun à leur façon épaulent ou empiètent le destin de notre héros. Mais entre un père calculateur et malin, une mère shootée aux médicaments aux lourds secrets, un oncle à la piété douteuse, il y a de quoi faire et plus encore.


Eli Esseriam se plonge dans la peau de son personnage, plutôt dans le milieu dans lequel il a toujours évolué. Le langage y est soigné, courtois dans l'air des bonnes manières et de la politesse. Elle démontre son talent dans l’exercice des caractères différents et montre par le menu de situations toujours plus vicieuses son imagination fertile. J'aime ça car ces histoires sont à chaque fois des découvertes dans lesquelles on peu s'attendre à tout et n'importe quoi. Quoi de mieux pour un lecteur que l'attente fébrile d'évènements qu'il n'entrevois même pas.


Troisième tome pour moi légèrement en dessous, le personnage, son histoire personnelle et son monde m'ont moins fait d'effet, question de goûts seulement. Car l'esprit particulier de la série est toujours là, l'auteur use et abuse de retors scénaristique toujours vicieux pour mon plus grand bonheur. L'étau se resserre, des liens entre chaque tome commence à poindre et bientôt le grand final que j'attends avec grande impatience. Mais avant il me reste à rencontrer Elias, le cavalier pâle et il me tarde.


Ma note : 8/10
Retrouvez les avis de Belledenuit, Karline, Dup, Archessia et d'autres sur la fiche BBM du livre :
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La série Apocalypsis:
3. Cavalier noir : Maximilian
5. Oméga - 11 Octobre 2012

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