Genre : Fantastique - Young Adult
Edition : Rageot
Parution : le 1er juillet 2020
Pages : 384 pages
Prix : 15.90 euros
Esther Parmentier a quitté sa Bretagne natale pour un stage à Strasbourg dans une société informatique quand elle est repérée par l’Agence de Contrôle et de Détection des Créatures Surnaturelles. Car Esther est une sorcière. À peine remise de cette découverte, et des tests visant à déterminer ses capacités, Esther apprend qu’elle n’a pas plus de pouvoirs qu’une allumette mouillée. Sa note sur l’échelle des pouvoirs est historiquement basse : 2 sur 82. Mais Esther est dotée d’un caractère de cochon, de solides capacités de déduction et est capable de résister aux pouvoirs de séduction des Créatures. Malgré son faible score, l’Agence décide donc de l’embaucher comme stagiaire.
Les tribulations d'Esther Parmentier reprend tous les codes de la fantasy urbaine, un genre que j'affectionne beaucoup. On y retrouve une héroïne pétillante, qui n'a pas sa langue dans sa poche, qui se retrouve embarquée dans une aventure mouvementée et un peu beaucoup contre son gré, tout en apprenant en cours de route qu'elle est une sorcière, pas franchement douée qui plus est.
Comme c'est souvent le cas dans ce genre, l'héroïne constitue une des grandes forces du roman. J'écrivais juste en haut qu'elle n'avait pas sa langue dans sa poche, cela ne pouvait pas être plus vrai. Elle l'a aussi acérée qu'il le faut et la moindre parole prononcée à son encontre, la voilà qui dégaine plus vite que son ombre. Forcément ça amène beaucoup d'humour au récit, un humour que j'ai cependant trouvé trop présent, surtout au début. Ça n'arrête pas, au point de lasser (dans mon cas) et j'aurais apprécié que ça se calme de temps à autre. Ça finit par se tasser, mais on passe une bonne grosse centaine de pages à être constamment assailli par les piques d'Esther. Je ne reproche pas les doses d'humour présentes, d'autant plus que j'ai souvent ri, mais que ça soit mieux dosé aurait été appréciable.
J'ai aimé le fait que l'héroïne ne soit pas ultra badass, alors que j'adore ça normalement. Ce qui m'a plu c'est que de son manque de pouvoir, elle fait partie des pires sorcières en terme de puissance, ne l'empêche pas de se démarquer, de se débrouiller. L'autrice est parvenue à se jouer de l'état d'Esther et à la mettre en valeur malgré tout. Esther n'est peut-être pas super douée, mais elle a de la ressource. À ses côtés gravitent plusieurs personnages qui m'ont semblé intéressants, quoiqu'un peu sous-exploités, mais j'ai notamment adoré le fantôme de la voiture et ce que ses créatures représentaient dans l'univers mis en place par Maëlle Desard, un univers simple, mais qui laisse entrevoir des composants attirants.
L'intrigue de ce premier tome se suit avec plaisir, en dehors d'une forte dose d'humour, Esther est littéralement catapultée dans une sombre histoire de meurtre, et doit se coltiner un coéquipier à croc qui n'est pas franchement un joyeux luron. Si ce dernier fait partie de ces rôles dont j'aurais aimé qu'ils soient plus développés, il y a bien des situations attrayantes entre ses deux-là qui mine de rien construisent une relation qui s'engage sur un chemin intéressant. L'histoire suit son cours tranquillement, mais sûrement et nous offre un final explosif. L'ensemble se révèle tout de même assez classique, mais le tout est bien mené. Une bonne surprise donc, je lirais la suite avec plaisir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre passage et de votre message. Je modère mes commentaires donc ils s'afficheront une fois validés.