Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino

Auteur : Keigo Higashino
Titre VO : Namiya Zakkaten no Kiseki
Traduction : Sophie Refle
Genre : Roman - Fantastique
Edition : Acte Sud
Parution : le 22 janvier 2020
Pages : 371 pages
Prix : 22.80 euros

Existe en poche

En 2012, après avoir commis un méfait, trois jeunes hommes se réfugient dans une vieille boutique abandonnée dans l'intention d'y rester jusqu'au lendemain. Mais tard dans la nuit, l'un d'eux découvre une lettre, écrite 32 ans plus tôt et adressée à l'ancien propriétaire. La boîte aux lettres semble étrangement connectée aux années 1980. Les trois garçons décident d'écrire une réponse à cette mystérieuse demande de conseil. Bientôt, d'autres lettres arrivent du passé. L'espace d'une nuit, d'un voyage dans le temps, les trois garçons vont changer le destin de plusieurs personnes, et peut-être aussi bouleverser le leur.

Je ne vous cache pas que si je me suis intéressé à ce roman, c'est en grande partie du fait de sa couverture. Les avis qui sont parus à sa sortie étaient plutôt positifs, mais j'hésitais à me lancer, n'ayant pas de fortes affinités avec la littérature japonaise. J'ai beau être curieuse de lire des auteurs japonais, voire asiatiques, j'ai jusqu'à présent, toujours eu du mal à accrocher à ce que j'ai lu et pourtant j'en ai lu des forts appréciés, comme Les délices de Tokyo par exemple, pour ne citer que lui. Parfois, je ne m'avoue pas rapidement vaincue et j'aime insister, donc j'ai retenté le coup et j'ai lu ces fameux Miracles du bazar Namiya.

Encore une fois, je ne ressors pas entièrement conquise par ce type d'ouvrage, par un roman écrit par un auteur japonais. Je ne sais pas si ce genre de littérature n'est réellement pas faite pour moi ou si je n'ai pas encore trouvé l'ouvrage qui me conviendrait, cependant le récit de Keigo Higashino possède des points positifs non-négligeables.

Du côté de ce qui fâche, il n'y ni plus, ni moins, que l'attrait que j'aurais eu pour les personnages ou que je n'aurais pas eu en l'occurrence. Je me répète, mais si cet élément ne trouve pas d'écho en moi, il m'arrive rarement de pouvoir passer outre et de parvenir à me contenter de l'histoire seule. Plusieurs personnages vont défiler, des personnages aux vécus différents, on voit donc passer plusieurs points de vue. Je ne sais pas si c'est la multiplicité des voix qu'on entend qui est en cause, ou si c'est simplement leur état d'esprit qui ne m'a pas parlé, quoi qu'il en soit, je n'ai tout bonnement pas été attiré par les personnages qu'on rencontrait. Et pourtant, je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce qu'ils nous partageaient. Chacune des histoires tire, à sa manière, sur la corde sensible, mais le plus intéressant, le gros plus dans tout ça, c'est l'habileté dont a fait preuve l'auteur dans la façon dont il orchestrait l'ensemble de son roman.

La construction du récit est originale, pas forcément nouvelle, mais tout de même originale. Même si on finit par comprendre à quoi joue l'auteur, ce n'est qu'une fois arrivé à la fin, que toutes les pièces trouvent leur place. Et cette construction, en plus d'amener pas mal d'émotion, rend le texte assez unique. Le fil rouge du roman, le fameux bazar Namiya, même s'il ne constitue qu'un prétexte à tout ce qui se joue, n'en reste pas moins un prétexte qui dynamise bien l'ensemble. Je m'attendais peut-être à plus de fantastique, ce côté-là reste vraiment anecdotique, mais néanmoins important dans tout ce qui se joue.

Même si je n'ai pas accroché autant que je l'aurais voulu, ce roman de Keigo Higashino vaut le détour. Son contenu nous embarque dans quelque chose de pas banal.

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