La fille renard, tome 1 : La merveilleuse boutique-sur-pattes de Andy Sagar

Auteur : Andy Sagar

Titre VO : Yesterday crumb, book 1 : And the storm in a teacup
Traduction : Emmanuel Gros
Genre : Fantasy - Jeunesse
Edition : Pocket Jeunesse
Parution : le14 septembre 2023
Pages : 333 pages
Prix : 16.90 euros

L'aventure et la magie se cache dans chaque tasse de thé !

Felicity Fox n'est pas une fille ordinaire.

Née avec des oreilles de renard, elle a été abandonnée dans un cirque. Alors, quand un corbeau doué de parole la libère et lui propose de le suivre, elle n'hésite pas une seconde. Hélas ! elle se précipite droit dans le piège de l'ensorcelant Maître Chantepleure et commet l'erreur de signer un pacte avec lui. Heureusement, elle est recueillie dans le salon de thé ambulant d'une adorable sorcière.

Entre théières volantes, décoctions de plantes extraordinaires, gâteaux enchanteurs et clients plus étranges les uns que les autres, il existe peut-être un moyen de rompre le pacte maléfique...

Lorsque j’ai vu la couverture de ce premier tome, j’avoue avoir une nette préférence pour la française, et après lecture du résumé, j’ai eu très envie de le découvrir. Je voulais vraiment l’aimer et je suis la première à être toute tristounette que ça n’ait pas été le cas.

Notre héroïne se nomme Felicity Fox, ou Faye pour les intimes, une sorcière qui a grandi dans le monde humain ce qui a provoqué la perte de ses pouvoirs et donc de son statut de sorcière. Elle est alors devenue une estrangeline. Exploitée dans un cirque pendant toute son enfance, elle est finalement secourue par un corbeau au tout début du roman qui va l’amener rencontrer Mlle Dumpling, une sorcière du thé qui va prendre notre héroïne sous son aile et qui va l’aider à renouer avec ses origines. Il est aussi question d’une malédiction, qui, si elle n’est pas brisée, risque de conduire Felicity tout droit six pieds sous terre.

J’ai trouvé que ce premier tome manquait de tenue, il n’est pas idéalement construit selon moi, ça part parfois dans tous les sens, enfin moins que dans d’autres titres jeunesse, mais quand même, et je n’ai pas particulièrement été attirée par les personnages. Du côté de l’univers, j’ai eu l’impression que l’auteur balançait des choses sans vraiment avoir pensé aux détails, c’est en ce sens que je dis que ça manque de tenue. Il y a un je ne sais quoi entre ce qui tourne autour du thé, de la formation de notre héroïne ou encore des événements en eux-mêmes qui n’est pas des plus logiques, ni même entraînant.

J’ai eu de jolis regrets en ce qui concerne la fameuse boutique-sur-pattes qui n’est guère plus qu’un décor et aurait mérité de briller bien plus. On doit voir un ou deux clients grand maximum et Felicity est un peu jetée dedans sans explication. En parlant d’elle, il y a aussi eu son évolution de Félicity en tant que sorcière qui ne m’a pas emballée, elle m’a semblé facile, d’ailleurs, c’est un peu le maître-mot du roman, il n’y a pas réel challenge et beaucoup de choses se règlent sans de grosses complications.

Les personnages, c’est toujours l’élément sensible et forcément la déception a été d’autant plus grande au vu du travail effectué sur ces derniers. J’ai tout d’abord trouvé Felicity inconstante et oscillant souvent entre la peur et la colère. Une partie de sa personnalité s’explique au cours du récit, mais sans un entre-deux plus franc, qui serait moins lisse, ses défauts ressortent davantage et il n’est jamais agréable de suivre un personnage qui ne nous parle pas. Ses relations avec les autres rôles sont trop peu poussées, que ça soit avec Madrigal le corbeau (avec ce dernier, il est même plus question de pics qu’autre chose), Jack, un autre estrangelin comme elle, ou encore Mlle Dumpling. Je n’ai pas retrouvé une bonne dynamique de groupe entre ces différents rôles qui avaient pourtant tout pour plaire.

Petit bémol quant à Mlle Dumpling qui est censée aider Felicity, on ne peut pas dire qu’elle soit d’une quelconque utilité. La dame est globalement absente du récit, et à part sortir de belles paroles qui certes rebooste notre héroïne, elle ne participe qu’à peu de choses et seulement si c’est dans sa boutique-sur-pattes, car elle ne peut pas s’en éloigner (c’est pratique). Dans tout ça la fin n’est pourtant pas si mal, je me suis même faite avoir, mais l’ensemble m’aura de toute façon perdu bien avant.

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Titre reçu en service de presse via Netgalley. Merci à PKJ pour la découverte.