Le blog de Galleane: L'anti-magicien, tome 6 : Hors-la-loi de Sebastien De Castell

Auteur : Sebastien De Castell

Titre VO : Spellslinger, book 6 : Crownbreaker
Traduction : Laetitia Devaux
Genre : Fantasy - Young Adult
Edition : Gallimard Jeunesse
Parution : le 29 avril 2021
Pages : 541
Prix : 19.90 euros

Une jeune reine mourra et un continent tout entier sombrera dans la guerre... sauf si Kelen accepte de commettre un petit meurtre. Toujours accompagné de Rakis, Kelen retrouve Furia, mais aussi sa famille, pour le meilleur et pour le pire. La vérité sur le mage sans pouvoirs atteint de l'ombre au noir éclatera-t-elle enfin au grand jour ?

Au fil des tomes, cette série a perdu peu à peu de l'intérêt à mes yeux. Même si je ne passais pas des moments désagréables, je n'y trouvais plus réellement mon intérêt. Je serais quand même allée au bout et clairement, j'attendais ce dernier tome au tournant. Le bilan : le constat est le même, pas une mauvaise lecture, mais pas une excellente non plus.

Il m'arrive très souvent d'aller à contre-courant par rapport à une majorité existante, ici en l'occurrence beaucoup de lecteurs ont apprécié cette conclusion et ce qu'elle offrait, pour ma part, ça n'a pas été le cas. Enfin j'ai plus ou moins apprécié ma lecture, mais au niveau de son contenu, j'ai à redire. Je reste satisfaite de l'intrigue dans sa globalité, avec cette histoire de Dieu, ce nouvel ennemi tout-puissant qui va plonger nos héros dans un sacré bazar, comme de coutume j'ai envie de dire. Ce grand méchant vient mine de rien avec un bagage intéressant et permet de boucler la boucle, mais je dois dire qu'il ne révèle pas de grandes surprises.

Je n'ai pas été étonné par le chemin qu'a pris l'histoire à un moment donné, malgré le fait que certaines routes que prenaient les personnages m'aient plu, et plusieurs choix que fait l'auteur m'ont paru un peu timides. Pourtant, ce dernier démontre toujours quelque habileté de mise en scène, mais je n'ai pas ressentie une espèce d'effet woaw, celui qu'on aime avoir lorsqu'on lit ce type d'ouvrage, d'autant plus dans un dernier tome. Je ne dis pas que l'intrigue est plate, ce n'est pas le cas, qu'il n'y a pas eu de passages sympas ou assimilés, mais je n'aurais pas été bien rassasiée au final. Le déroulé du récit a eu un petit côté classique, j'ai noté plusieurs évidences ce qui a fatalement rendu ma lecture moins plaisante que je l'aurais voulue. Ce n'est pas toujours le cas lorsqu'on devine des choses à l'avance, ça l'a été cette fois malheureusement.

Pour terminer sur les petites choses qui fâchent, je garde un sentiment de frustration envers le traitement qui aura été fait de la magie dans cette série. L'auteur amène dans ce tome de nouvelles subtilités, ce qui est bien, ce qui l'est moins c'est que j'ai encore trouvé qu'elle était trop peu mise en valeur. Je n'aurais jamais vraiment été contenté par le traitement qui en est fait dans la série, j'aurais toujours cette impression de potentiel jamais réellement exploité. Et pourtant, il me semble que la magie transparaît bien plus dans Hors-la-loi. Je me suis aussi lassée des histoires de famille de Kelen, ce n'est pas un élément de la série qui aura eu ma préférence, loin de là, et ce qui se déroule dans ce tome 6 ne me fera pas dire le contraire.

Dans tout ça, on a un duo principal qui fait toujours autant mouche et le reste du casting, dont on a un vrai défilé, fait également son petit effet. Même si j'ai pu regretter le fait que l'auteur ait voulu nous offrir une sorte de réunion de famille, dans le sens ou il a dû se dire qu'il allait être bien de revoir un peu tout le monde, et ça se sent peut-être un peu trop, j'ai tout de même été contente de revoir plusieurs visages aperçus ici et là. L'auteur a réussi à leur trouver une bonne place à tous, c'était cool. Je pense qu'ils ont réussi à faire pencher la balance du côté positif, par rapport à l'avis que je peux avoir sur ce volume 6, même s'il reste, et pour la série dans son ensemble, mitigé.

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