Edition : Didier Jeunesse
Parution : le 27 septembre 2023
Pages : 352
Prix : 18.50 euros
Londres, 19e siècle. Judith Blackwood, orpheline sans le sou, est envoyée chez son grand-père qu’elle n’a jamais vu. Celui-ci a une passion : les échecs, qui ornent chaque pièce de son imposant manoir. En arrivant, Judith est loin de se douter de ce qu’elle va y trouver : une famille étrange, une atmosphère pesante et des secrets inavouables… La jeune fille est alors plongée dans une partie mortelle, dont elle ne sortira pas indemne.
Sans vraiment penser que j'allais me lancer dans un thriller young adult, je me suis dirigé vers ce roman parce que le résumé était des plus énigmatiques et que j'aimais la mention de jeu d’échec mortel. J'avoue que cette partie-là, je la voyais autrement, et sans avoir été foncièrement déçue par le contenu, je suis ressortie pourtant en étant fort insatisfaite et bien chagrinée par plusieurs éléments de l'intrigue.
J'ai apprécié le début du récit, que ça soit la mise en place, le contexte historique ou bien encore l'héroïne, mais à partir de la découverte d'un cadavre, c'est allé de mal en pis. Il y a eu du bon et du moins bon, et si dans le négatif, il y a eu du positif, le résultat est resté peu satisfaisant à mon goût.
La palme de la déception revient à notre héroïne, Judith, qui semblait de prime abord débrouillarde, un peu sur la réserve, certes, mais elle paraissait éveillée. Pendant l'entièreté de l'enquête, elle paraît craintive et devient même effacée parce que l'autrice intègre, à partir d'un moment, d'autres points de vue à son histoire. Ce n'était, à mon sens, pas utile, les différents points de vue n'apportent pas quelque chose de foncièrement intéressant. Pourtant, au début, je pensais le contraire, mais finalement à part éclipser Judith, rendant le personnage un peu creux, elle passe davantage pour la pauvre petite demoiselle en détresse qu'autre chose. Bref, elle ne parvient pas à agir, elle se retrouve presque paralysée et c'était franchement désagréable. Ce n'est pas ce genre d'héroïne que j'aime suivre et je suis d'autant plus chagrinée que sur la fin elle se réveille et nous montre un côté d'elle qu'enfin, j’appréciais, sauf que c'était trop tard. Ceci dit, je n'ai pas terminé le roman sur une mauvaise note un peu grâce à ça donc ce n'est déjà pas si mal d'avoir eu un éveil tardif.
Pour continuer côté personnages, il y a eu cet enquêteur, dont on a le point de vue, qui est, lui aussi, présenté comme brillant, mais la belle Judith passe par-là et le monsieur perd un peu trop souvent ses moyens. Pour être plus précise, il perd en sérieux, et ça, ça m'a posé quelques soucis. Cela pouvait prêter à sourire au début, et je ne rechigne jamais sur la présence d'une romance dans un roman, mais pas quand ça vient limite parasiter l'intrigue. Et pour moi, c'était le cas ici. Je crois que le pire aura été un passage en particulier sur la fin au cours duquel notre héroïne se retrouve dans les ennuis jusqu'au cou et le monsieur était bien passif. Il ne faut pas compter sur lui, alors que vu ce qu'on voit de lui au départ, on aurait pu penser qu'il serait plus actif en pareilles conditions. Non vraiment, qu'un personnage perde la raison pour un joli minois, ça ne me plaît pas.
Le nœud du texte, avec cette histoire d'héritage n'a pas du tout pris la forme que j'avais imaginée et au-delà d'un aspect répétitif qui n'est pas ennuyant et d'une dynamique familiale assez limitée, j'avoue avoir été bernée sur la fin. Même si j'ai mis le doigt sur le truc un peu avant qu'on ne me le révèle, une fois tout le tenants et les aboutissants communiqués, je trouve toute cette histoire bien pensée. Il aura été vraiment dommage qu'avec les personnages, la déception aura été si grande que ça m'ait gâché une grande partie de ma lecture.
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