Le secret des bonbons pamplemousse de Camille Monceaux et Virginie Blancher

Auteur : Camille Monceaux
Illustrations : Virginie Blancher
Genre : Bande-dessinée
Edition : Robert Laffont - Inari
Parution : le 12 octobre 2023
Pages : 186 pages
Prix : 22.90 euros

Dans un Japon rural et contemporain, une chronique familiale subtile, poétique et engagée, où les femmes qui la composent tentent de guérir de leurs blessures, du poids de la société, et des non-dits.

Un petit village de bord de mer, quelque part entre Tokyo et Atami.

Alors que l'été approche, les habitants de la confiserie Itô Konpeitô, où l'on fabrique ces petits bonbons japonais à base de sucre parfumé, voient revenir Mayumi pour la première fois depuis un an.

Personne ne connaît les raisons de sa longue absence à l'exception de Shiro, le chat.

À mesure que les journées s'égrènent au rythme des saisons et des rituels, les secrets des unes et des autres se dévoilent.

Première née dans la collection Inari des éditions Robert Laffont, une collection consacrée aux ouvrages à bulles, vous avez peut-être vu passer sur la toile ce fameux Secrets des bonbons pamplemousse de Camille Monceaux, au texte, et Virginie Blancher, aux illustrations. Au vu des bons premiers retours et surtout de la ligne éditoriale de cette collection, j'ai évidemment fait ma curieuse.

Je ne m'étais pas franchement attardée en détail sur les avis qui sont tombés aux alentours de la parution de cet ouvrage, et même si je savais plus ou moins à quoi m'attendre, j'étais passée à côté du découpage du récit. Sa petite particularité consiste à nous faire suivre différents points de vue, ceux des membres d'une même famille, tout en sachant que l'un d'entre eux est un peu spécial. Ce dernier ajoute d'ailleurs une petite bulle de légèreté à l'ensemble, couplé à une certaine originalité amenant un regard bien différent des autres rôles qu'on suit, alors même que le cœur du récit n'est pas des plus joyeux. Je vous rassure, il n'est pas triste non plus, bien que son point de départ, celui de la mort du patriarche de la famille, l'est. Comme spécifié dans la quatrième de couverture, le texte aborde des histoires de familles, des blessures encore à vif et surtout beaucoup de non-dits.

 

C'est dans une ambiance sucrée que l'histoire se déroule, nous naviguons en partie dans une confiserie, l'une de nos protagonistes tient une boutique artisanale de konpeito, des bonbons plein de couleurs fabriqués à partir de sucre parfumé, et en partie dans un petit coin de tranquillité. Je peux vous assurer qu'au niveau du décor, on est servi. L'intrigue est aussi un petit condensé de belles choses, même si comme évoqué plus haut, les sujets abordés sont très terre-à-terre, voire parfois grave, et pourtant la finalité s'avère, à mon sens, lumineuse.

L'autrice est parvenue à faire se juxtaposer différents thèmes, évoqués au travers de différentes voix, jusqu'à former une belle harmonie. Le lecteur est aisément embarqué dans le texte et parvient à ressentir une jolie affection pour les personnages qui se dévoilent petit à petit et qui parviennent, malgré certains obstacles, à ouvrir une porte et à prendre le chemin de l'apaisement. Même s'il m'a manqué un petit quelque chose, même si les illustrations n'ont pas été totalement à mon goût, contrairement à la colorisation qui était d'une franche douceur, j'ai beaucoup aimé ma lecture.

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