Une aventure d'Alexia Tarbotti, Le Protectorat de l'ombrelle, tome 1 : Sans âme

Auteur : Gail Carriger

Genre : Steampunk

Edition : Orbit

Parution : le 12 janvier 2011

Pages : 313 pages

Prix : 16.50 euros

Résumé:

Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ?

Mon avis:

Sans âmes, c'est le croisement entre univers vampirique et époque victorienne et le résultat de ce mélange s'avère au final des plus réussis.

Alexia est ce qu'on appel une vielle fille de 26 ans, expression utilisée quand une femme n'est pas marié et donc encore sur le marché quoique à cet âge c'est presque trop tard mais pas non plus finis. Son tempérament, sa culture ne convient pas à tous les hommes. En plus, son père décédé à eu la bonne idée de lui donner trop de choses de son côté, son physique d'une part et son absence d'âme. Cette particularité fait d'Alexia une femme rare et une sorte d'antidote pour l'espèce surnaturelle.

Difficile de raconter un peu l'histoire pour vous mettre dans le bain et vous faire saliver. Non pas qu'elle ne soit pas bien mais je dois dire qu'elle m'est complètement passé au dessus, submergée par les turpitudes entre Lord Maccon et Alexia. A chacune de leur rencontre le sourire me montait aux lèvres. Le sang des deux personnes s'enflamment lorsqu'ils sont dans la même pièce et alors que l'évolution est attendu et va de soi, le lire est un pur délice. D'abord timide, les choses finissent pas devenir de plus en plus tendus, de plus en plus subjectives et ça a fonctionné et j'ai adoré ça. Leur petit jeu m'a amusé, m'a frustré aussi mais toujours le sourire était là et j'attendais leur prochaine rencontre avec empressement. Donc l'intrigue m'a paru bien fade à côté. Elle n'est pas à proprement parlé intéressante ni inintéressant, je n'irai quand même pas jusque là, c'est à l'appréciation de chacun mais elle apporte du rythme et c'est déjà ça.

La fin rattrape tout mais reste toujours liée au couple principale. Mais ça laisse envisager une suite encore meilleur.

Le personnage principal c'est Alexia mais elle et Lord Maccon sont inoubliables dans leur genre. D'un caractère assez similaire, ils s'entendent comme chien et chat, se titillant souvent mais quand ils commencent à se rendre compte qu'il peuvent arriver à conjuguer ensemble, ils forment un duo qui marque et qui ne m'a pas laissé indifférente du tout. Ils ont tout les deux un caractère trempé, n'en faisant qu'à leur tête. Si on côtoie plus Alexia, cette vieille fille aussi intelligente que téméraire, l'auteur nous plonge à certains petits moments dans la tête de Lord Maccon. Cela permet de se rendre compte qu'Alexia qui se dévalorise sans cesse sur le plan physique à cause de sa mère et de ses deux sœurs, possède des charmes qui plait aux hommes. Vraiment un gros coup de cœur pour ce tandem.

Le Beta de Lord Maccon est quelqu'un qui m'a bien plu aussi. Il camp la voix de la sagesse et ses conseils en tant que regard extérieur sur les deux sujets du dessus^^ va les faire bien avancer là ou ils pataugent bien au début.

Lord Akeldama, seul vampire que côtoie Alexia, c'est l'élément frivole du lot de personnage. Personnalité fantasque et légère pour une autre vision, d'autres préoccupations.

Le majordome de la famille d'Alexia, discret et peu loquace bien que ne faisant pas parti des plus important, se fait remarquer par son efficacité à tout épreuve auprès d'Alexia.

Tout un panel de figure que j'ai grandement aimé.

Petit mot sur les méchants qui le sont bien, complètement fou, ils font ce qu'ils font pour de bonnes raisons.

Le style du livre est particulier. Outre la mise en page qui intègre les dialogues dans le texte, la manière dont s'exprime les personnages est caractéristique de l'époque victorienne. C'est un langage bien parlé, issu la majeure partie du temps de la haute société, l'origine de la famille Loonwill (la famille d'Alexia), donc des phrases polies, qui respectent l'époque. Un petit temps d'adaptation est nécessaire, et au bout d'un moment je n'y faisait plus attention, malgré quand même une lecture plus longue.

J'ai été envouté par les règles issues de cette société, leur manière, toutes ces convenances m'ont emballées surtout pour le comportement des hommes face aux femmes, bien que considéré comme le sexe faible, ils les protègent et sont attentionnés et j'ai craqué pour cette ambiance qui date d'un autre siècle. Ce n'était certainement pas vraie dans toutes les classes mais c'est ce que l'on nous propose ici.

En bref un premier tome au charme envoûtant, aux fortes personnalités, mais une histoire qui s'oublie un peu, qui est en retrait par rapport au reste. C'est néanmoins un cocktail qui marche, les surprises sont au rendez-vous et la fin qui constitue la cerise sur le gâteau, joue également les vilaines parce que je veux la suite. J'ai hâte de bientôt retrouver Alexia et Lord Maccon. Ce tome 1 fait comme beaucoup office de mise en bouche avec présentation de l'univers et des personnages, mais quelle belle mise en bouche.

Ma note : 9/10

Le premier tome se voit adapté en manga, pas de publication française prévue pour le moment. Pour voir les images c'est ici

La série Alexia Tarabotti:

1. Sans âme

2. Sans forme

3. Blameless

4. Heartless

5. Timeless - le 1er mars 2012 en VO