Titre VO : Cento giorni di felicita
Traduction : Lise Caillat
Genre : Roman
Edition : Pocket
Parution : le 12 mai 2016
Pages : 451 pages
Prix : 7.80 euros
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*Pocket : Mes 100 jours de bonheur*
Chaque matin, Lucio déguste un beignet dans la boutique d'Oscar, son beau-père. Un instant privilégié, sa madeleine de Proust secrète. Il ne faudrait pas que Paola, sa femme, le démasque. Quoique maintenant, cela n'a plus grande importance. Son aventure extraconjugale n'est pas passé inaperçue et elle l'a mis à la porte.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, Lucio apprend alors qu'il est atteint d'une grave maladie. Il ne lui reste plus que cent jours à vivre et tant de choses à faire. Cent jours pour reconquérir Paola, la femme de sa vie. Cent jours pour devenir meilleur, et offrir de beaux souvenirs à ceux qu'il aime. Cent jours pour vivre. Et devenir enfin un homme heureux.
Roman au titre
doux pour un sujet qui l'est beaucoup moins, Mes 100 jours de bonheur
se focalise sur les derniers jours de vie de Lucio, qui découvre
qu'il est atteint d'un cancer. Le stade de la maladie est trop
avancée pour espérer une guérison. Il se fixe 100 jours avant sa
mort, 100 jours en lesquels il place beaucoup d'espoir, notamment
celui de se faire pardonner.
Ce qui frappe le
lecteur très tôt, c'est le ton sur lequel est raconté l'histoire.
Lucio, lorsqu'il découvre qu'il est malade, réagit avec humilité.
Il n'y a pas de cris, de pleurs, pas d'atermoiements interminables.
Sa réaction n'est pas non plus détachée, ça le touche, c'est
incontestable. C'est d'autant plus le cas qu'un événement a changé
beaucoup de choses, notamment avec sa femme. Pendant ses derniers
jours de vie, elle ne va pas être très impliquée, de même que
leurs deux enfants qui ne vont jamais être au courant de l'état de
leur papa.
Le récit est en
quelque sorte intimiste, si plusieurs personnages vont apparaître
dans l'histoire, des connaissances de Lucio comme des inconnus, le
récit reste centré sur ce dernier. Ainsi les interactions entre
tout ce beau monde ne sont pas si nombreuses, il n'empêche
que plus on avance, plus elles revêtent un caractère plus défini,
plus profond. Parce que ce qui prédomine dans le tome, c'est
le ton léger que l'auteur utilise au travers de son héros pour nous
raconter son histoire. C'est reposant et ça m'a plu.
Sur la durée ce ton,
je trouve, porte un peu préjudice à l'intrigue. Vu les souhaits
et les aspirations de Lucio, j'attendais à ce que l'histoire se
focalise parfois davantage sur le plus important. La maladie n'est
jamais loin, l'ami Fritz comme le nomme Lucio, n'est jamais écarté,
oublié, mais j'aurais préféré que certaines choses avec sa
femme se passent plus tôt et qu'il y ait plus d'explication entre
eux, plus de confrontations. On sent une évolution dans les
faits qui sont racontés, mais il m'a manqué des passages ou
vraiment on a un échange plus probant que la plupart de ceux qu'on
a.
On retrouve ce
même défaut au travers des chapitres racontés. Quelques-uns, assez
rares m'ont laissé sur la touche, d'autres, ceux qui permettent à
Lucio d'ouvrir les yeux sur les choses qu'il a, ou ceux sur son
passé, ceux sur son beau-père et ses fameux beignets, sont
agréables, mais rares sont ceux où j'ai eu l'impression que le
personnage avançait réellement dans ses aspirations. C'est
davantage le cas vers la fin, mais un peu plus d'équilibre n'aurait
pas fait de mal.
Comme souvent dans ces
récits, la fin revêt une importance, ici elle est réussie, l'amie
émotion est parvenue jusqu'à moi, même si j'aurais aimé un après
différent (mais c'est assez original). Mes 100 jours de bonheur reste un roman agréable, il
offre un bon moment de lecture.
Retrouvez d'autres avis sur la page bm du livre :
Je ne connaissais pas du tout ce livre mais il semble bien sympa :)
RépondreSupprimerIl est paru sous le titre des Beignets d'Oscar, chez Fleuve, il est peut-être davantage connu sous ce nom :)
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