Genre : Historique - Policier
Edition : Plon
Parution : le 17 mars 2016
Pages : 351 pages
Prix : 19.90 euros
*Commander sur amazon : L'atelier des poisons*
Résumé :
Paris, 1880. A l'académie Julian, le premier atelier à ouvrir ses portes aux femmes, la vie n'est pas facile. L'apprentissage du métier de peintre est ardu, long et coûteux. Seules les jeunes filles dotées d'un véritable talent et, surtout, d'une grande force de caractère, parviennent à en surmonter les obstacles.Mon avis :
Du talent, Zélie Murineau n'en manque pas. De la force de caractère non plus. N'a-t-elle pas déjà prouvé qu'elle était prête à tout pour parvenir à ses fins ? Pourtant, lorsque Alexandre d'Arbourg, le commissaire du quartier du Palais-Royal, lui demande de faire le portrait de sa filleule, sa belle assurance est ébranlée : comment ne pas croire que cette commande dissimule d'autres motifs ? Même si elle en connaît les risques, elle n'est pas en mesure de refuser le marché que lui propose le beau commissaire : elle sera donc " ses yeux ".
Des auberges mal famées jusqu'aux salons de la grande bourgeoisie, elle va l'aider à discerner ce que les grands maîtres de la peinture sont les seuls à voir : les vérités qui se cachent derrière les apparences.
Je me suis lancée,
il y a quelques mois, dans une série de mangas (Arté de Kei
Ohkubo), narrant les aventures d'une jeune fille de bonne famille,
souhaitant devenir peintre. C'est la version courte, je vous laisse
aller voir mon avis si vous êtes intéressé pour en savoir plus.
Tout ça pour dire que « L'atelier des poisons » m'a tout
de suite rappelé ce manga et il ne m'en a pas fallu plus pour être
intriguée.
Dans le Paris de la
fin du 19ème siècle, 1880 pour être précise, nous découvrons aux
côtés de Zélie, notre héroïne, comment une femme peut effectuer
un apprentissage dans la peinture. C'est une pratique assez
nouvelle, Zélie ayant réussi à s'inscrire dans le tout premier
atelier qui a ouvert ses portes au sexe féminin. Entre hommes et
femmes, pas d'égalités, quelques différences sont pointées au
travers de ce roman. Le coût n'est pas le même, il est plus cher
évidemment, les cours ont lieu à séparément, ou encore pas de
modèle masculin nu pouvant choquer ces demoiselles... D'autres
problématiques sont allègrement illustrées par l'auteure. Elle
ne traite pas seulement des difficultés inhérentes aux femmes à se
faire une place dans le monde de la peinture, où tout le moins à
être considérée comme des peintres, le goût pour l'exercice, le
travail que ça traduit transparaît pendant la lecture. Les passages
parlant de cet art ont été mes préférés.
À côté,
l'auteure nous propose de participer, en compagnie de Zelie et d'un
charmant commissaire, à une enquête qui réserve bien des surprises
à nos personnages, mais aussi au lecteur. Quand j'avais
choisi ce roman, je ne m'attendais pas à suivre ce genre d'histoire
et une fois que j'ai su que l'essentiel allait concerner une enquête,
j'ai été un petit peu déçu, mais juste un petit peu ^^. Si au
début ce côté de l'intrigue est timide, et qu'en plus il avait du
mal à m'accrocher, plus on avance et plus les choses deviennent
compliquées. De fil en aiguille, un danger pressent se fait
sentir, des événements graves surviennent et je me prenais de
plus en plus au jeu, j'étais de plus en plus curieuse et satisfaite
de ce que je lisais. La finalité est bonne, des surprises
surviennent, et même si l'intrigue n'est pas à proprement parler
incroyable, l'auteure a su m'intéresser davantage à son histoire au
fur et à mesure que les pages défilaient.
Il reste un point qui
me chagrine, les personnages. À l'image de l'intrigue, plus
j’avançais dans ma lecture et plus ils me devenaient sympathiques.
Mais, pendant un moment je les trouvais peu charismatiques, surtout
Zélie. Dans le résumé on dit d'elle qu'elle est une femme de
caractère et je n'ai pas assez ressenti ce trait dans sa
personnalité. Il y a même eu des fois où je la trouvais en
retrait, pas assez intéressée. J'ai un moment qui me vient en tête,
un drame qui la touche un court moment et on passe vite à autre
chose. Zélie manque vraiment de présence et d'épaisseur,
épaisseur qui fait défaut à tous les personnages. Après tout est
bien qui finit bien, mais j'aurais aimé que l'auteure les développe
davantage, surtout les principaux. Il y a aussi eu des moments
lors desquels des rôles secondaires prenaient la parole,
succinctement, et ce n'était pas très utile selon moi. Ça
compliquait même la lecture parfois parce qu'on passait d'eux à
Zélie par exemple, sans transition. Mais c'est extrêmement rare si
ça peut vous rassurer.
L'atelier des poisons
est un roman historique agréable. Ce qui touche à la peinture
est intéressant et ces passages restent mes préférés. L'enquête
principale, et le reste, offre un bon moment de lecture, l'auteure
jouant bien avec son lecteur en compliquant son intrigue et en la
rendant plus dangereuse au fur et à mesure que les pages défilent.
Les personnages manquent de développement, par exemple Zélie
qu'on m’annonçait avoir du caractère est parfois trop en retrait.
J'ai quand même mis du temps à réellement les apprécier, mais
au final beaucoup ont gagné mon intérêt et un vrai capital
sympathie, bien que j'aurai aimé plus. Et, s'il y a quelques
passages qui auraient mérité également plus de traitements,
l'ensemble reste bon, comme avec les protagonistes, les choses
devenant de mieux en mieux qu'on approche de la fin.
Une lecture agréable |
Retrouvez d'autres avis sur la page bbm du livre :
Il a l'air pas mal à découvrir :)
RépondreSupprimerC'est un roman qui m’intriguait beaucoup mais du coup mon envie a un peu baissé, je ne pense pas qu'il me plairait vraiment ! Je le lirai peut être un jour si l'occasion se présente. :)
RépondreSupprimerSi on est pas fan d'intrigue policière et si tu t'attends à un pur roman historique sans ce côté, c'est compliqué, mais il faut essayer ^^
Supprimer