Edition : Slalom
Parution : le 11 janvier 2024
Pages : 400 pages
Prix : 18.595 euros
Très chers téléspectateurs, bienvenue dans cette nouvelle saison de Noblesse Oblige !La révolution de 1789 n'ayant pas abouti, la France est dirigée par le Roi Louis XXI. La monarchie autoritaire s'assure néanmoins le soutien du peuple en mettant en scène son faste et sa cour dans des émissions de téléréalité. Noblesse oblige est la plus regardée d'entre elles. On y suit chaque année une poignée de jeunes roturières élues, à qui l'on offre la chance de rencontrer de grands héritiers et de faire un mariage avantageux.
Je suis ressortie de ma lecture un brin mitigée. J'ai été séduite par certains éléments alors que d'autres n'ont pas remporté mon adhésion. Bref, il y a du bon et du moins bon.
J'ai tout d'abord beaucoup aimé le fond du récit à savoir l'émission Noblesse Oblige. L'idée est très bonne et l'autrice parvient à bien exploiter cet élément. Aux côtés de Gabrielle, candidate de l'émission, nous découvrons tout l'envers du décor et les coulisses sont loin d'être reluisantes. Cette émission est gérée par la monarchie en place et on se rend rapidement compte de la main mise qu'a cette dernière dessus.
Il se passe beaucoup de choses en lien avec l'émission, les situations sont variées et ça peut aller très très loin, j'ai d'ailleurs particulièrement aimé la dureté dont fait parfois preuve Maiwenn Alix dans son récit. Si elle a bien pris soin de travailler cet élément de l'intrigue, transportant le lecteur dans un milieu de rêve aux doux accents cauchemardesques, sans compter le fait qu'on soit dans une uchronie, cela se fait, selon moi, au détriment d'autres choses, à savoir le travail sur les seconds rôles et l'absence de lien émotionnels entre eux et l'héroïne, et par extension, avec le lecteur.
Si j'ai trouvé Gabrielle intéressante, elle a cette manière de se relever et d'avancer malgré les revers qui se présentent à elle, je n'irais pas jusqu'à dire que je l'ai trouvé attachante et les interactions qu'elle a avec d'autres personnages sont des plus limitées. On a plus l'impression que l’héroïne est seule contre tout le monde. Les quelques aides qu'elle peut avoir m'ont semblé sonner faux, en grande partie à cause de ce manque de développement des relations entre les différents rôles qu'on suit. Sans l'aspect émotionnel et avec ces manques, il pouvait donc arriver n'importe quoi à d'autres rôles, je ne me sentais pas concernée. C'est fort dommage, je vous l'accorde.
La fin souffre également de défauts. Cette dernière est un peu rapide, tout se finit bien brusquement et un épilogue plus conséquent n'aurait pas fait de mal. Avec tout ce dans quoi Gabrielle se retrouve impliquée, en lien avec sa mission principale et ces anicroches avec la résistance, on referme l'ouvrage avec des zones d'ombre que je trouve regrettables.
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