Titre VO : Spinning Silver
Traduction : Thibaud Eliroff
Genre : Fantasy
Edition : Pygmalion
Parution : le 22 janvier 2020
Pages : 495 pages
Prix : 21.90 euros
*Commander sur amazon : La fileuse d'argent*
Petite-fille et fille de prêteur, Miryem ne peut que constater l'échec de son père. Généreux avec ses clients mais réticent à leur réclamer son dû, il a dilapidé la dot de sa femme et mis la famille au bord de la faillite... jusqu'à ce que Miryem reprenne les choses en main. Endurcissant son coeur, elle parvient à récupérer leur capital et acquiert rapidement la réputation de pouvoir transformer l'argent en or. Mais, lorsque son talent attire l'attention du roi des Staryk - un peuple redoutable voisin de leur village -, le destin de la jeune femme bascule. Obligée de relever les défis du roi, elle découvre bientôt un secret qui pourrait tous les mettre en péril...
Depuis ma lecture
de Déracinée j'étais impatiente de découvrir ce roman-ci que je
n'espérais plus voir paraître en français. Qu'elle n'a pas été
ma joie lorsque j'ai vu qu'il allait bel et bien sortir et dès que
je l'ai trouvé en magasin, je n'ai pas attendu pour craquer.
La fileuse d'argent et
Déracinée sont des titres semblables, mais en même temps
différents. Dans l'idée on est dans le même genre
d'histoire, une histoire qui se rapproche d'un conte et qui
comporte des éléments magiques, voire merveilleux. Dans les faits
La fileuse d'argent est un roman bien plus riche. On y suit trois
héroïnes, d'autres points de vue viennent s'ajouter aux leurs à
certains moments, ayant des personnalités et des vies distinctes les
unes des autres, c'est d'ailleurs ce qui donne une bonne partie de sa
richesse au titre.
J'en arrive au point
fort du récit, ses trois bouts de femmes qu'on suit, qui vivent dans
un monde d'hommes et qui vont tout faire pour s'en sortir. Leur
point commun à toutes est leur combativité, elles vont toutes
prendre leur destin en main et se dépasser. Qu'on ne leur laisse pas
le choix de leur vie, que le sort ne leur soit pas favorable, elles
vont se battre pour leurs proches, pour ce en quoi elles croient. Oui
il y a un côté féministe dans La fileuse d'argent est il est fort
réussi. Les voir évoluer, les voir agir était aussi
satisfaisant qu'inspirant. Même si sur les trois héroïnes
qu'on suit, l'une a moins eu ma préférence, je l'ai trouvé moins
exploitée dans la deuxième moitié, elles restent toutes fort
agréables, chacune a sa propre ambiance et elles ont pas mal de
points communs.
L'univers est aussi
hyper attirant, il dévoile nombre de composants dépaysants et qui
interpellent notre imaginaire. J'ai notamment adoré cette maison
un peu spéciale qui apparaît à un moment et même si j'aurais aimé
en voir plus, le monde des Staryk était très intéressant
également. Le hic c'est que honnêtement je ne me suis pas sentie
idéalement immergée. On débarque dans un monde où les
habitants savent à quoi s'en tenir, nos héroïnes en sont le
parfait exemple et elles s'adaptent vite à ce qui peut sortir de
l'ordinaire. En tant que lectrice, j'ai eu parfois du mal à prendre
mes marques et certains éléments magiques me sont passés
au-dessus. Rien de grave, mais un manque qui n'a pas aidé à ce que
je me sente transportée dans ma lecture.
Si positif il y a
eu, le négatif n'était pas bien loin. J'ai trouvé l'intrigue
longue, à tel point que sur la fin j'ai peiné. Je n'arrivais
plus à avancer et quand bien même le dernier quart réserve son lot
de chambardements, j'ai eu le plus grand mal à arriver au bout de ma
lecture. Nos trois héroïnes s'effacent de plus en plus au profit
d'autres points de vue, qui ne sont pas inintéressants, mais quand
le gros des événements n'est pas vécu au travers des yeux de notre
trio de tête, on y perd par bien des côtés.
On pourrait
aussi croire qu'avec trois points de vue, l'intrigue soit dynamique
sauf que ce n'est pas vraiment le cas. Le texte est lent, comme
avec Déracinée, il y a peu de dialogues et j'avoue que cette
fois je n'ai pas réussi à me contenter de ce que l'autrice me
racontait. Au début si, la mise en bouche, les premiers
changements qui surviennent dans la vie des héroïnes, le fil rouge
qui se dévoilait, tout ça était franchement plaisant, mais
l'ensemble traîne en longueur et j'ai fini par me lasser.
Je dois dire que j'ai
aussi beaucoup à redire sur la fin. Je comprends le cheminement,
je conçois les situations qui sont amenées, je dirais même que
c'est ce à quoi on peut s'attendre et je suis ok avec tout ça, mais
à mon sens il y a eu des soucis d'exécution et de finition.
Certaines relations n'ont pas été assez développées et au vu des
choix que fait l'autrice à la fin c'est là où je me dis que les
points de vue, autres que ceux des héroïnes, sont peut-être de
trop. A la place, il aurait été plus utile de confronter davantage
ces dernières aux personnes auxquelles elles sont, ou deviennent,
proches. Cela aurait rendu les choses d'autant plus logiques alors
que certaines tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. La fin
quant à elle est un peu juste et même un peu rapide. Alors
qu'on a des nouvelles de deux de nos héroïnes, l'une est aux
abonnées absentes. Je regrette vraiment que l'autrice n'ait pas
offert un épilogue à chacune.
Je ne suis pas
mécontente de cette lecture qui possède de sacrés points positifs,
c'est juste que les événements en eux-même n'ont pas eu ma
préférence, sans compter les longueurs et lenteurs ressenties
passé un cap du récit.
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J'ai lu Déracinée il y a peu et même si j'avais bien aimé, je m'attendais à mieux. J'ai bien envie de découvrir La fileuse d'argent mais d'un côté, j'ai un peu peur de le découvrir...
RépondreSupprimerJ'ai trouvé ce titre plus lent que Déracinée et même si le fond est intéressant, ce que l'autrice raconte ne l'est pas vraiment selon moi ^^
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