Genre : SF - Young Adult
Edition : Syros
Parution : le 2 février 2017
Pages : 345 pages
Prix : 16.95 euros
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Depuis 2022, les Maisons de départ ressuscitent les morts grâce à des reflets en quatre dimensions qui reproduisent à la perfection le physique, le caractère, et le petit je-ne-sais-quoi qui appartient à chacun. Les visiteurs affluent dans les salons et le parc du manoir Edelweiss, la plus célèbre des Maisons de départ, pour passer du temps avec ceux qu’ils aimaient. Daniel a grandi entre ces murs, ses meilleurs amis sont des reflets. Jusqu’à ce qu’il rencontre Violette, une fille imprévisible et lumineuse… Bien vivante.
Attirée par son
résumé, je ne savais finalement pas vraiment à quoi m'attendre
avec ce roman. Mais, j'étais curieuse de voir ce qu'il avait à
proposer.
La maison des reflets
est un titre avec un contenu assez calme. N'attendez pas d'action, ni
de grands bouleversements, l'auteure parle d'un sujet fort,
de manière plutôt simple, mais avec les formes. Elle parle
du deuil, le tout dans un contexte futuriste, avec notamment une
technologie qui permet aux morts de reprendre vie. Ce sont des
reflets, des ersatz de personnes ayant réellement vécu, qu'on
reproduit en quatre dimensions. Leurs proches peuvent ainsi revenir
les voir quand ils le souhaitent et continuer de leur parler. Notre
héros, Daniel a grandi dans ce qu'on appelle une maison de départ,
un endroit où ces reflets sont créés, se faisant des amis de ces
derniers. Il n'a jamais vraiment eu de contacts avec l'extérieur,
sauf par le biais des visiteurs venant notamment revoir leurs
disparus. Sa vie va se retrouver bouleversée lorsqu'il va faire la
rencontre de Violette, une fille qui elle, est bien vivante.
J'avoue que je ne
m'attendais pas forcément à un récit aussi simple, dans le sens où
justement comme je l'ai écrit plus haut, il ne comporte pas
d'action. L'ambiance est tranquille, le contenu est là pour nous
faire réfléchir sur un sujet et en fait, en l'état ça
fonctionne plutôt bien. Les idées de Camille Brissot sont
plaisantes aussi ordinaires soient-elles, et ce n'est pas un reproche
que je fais quand j'écris ça. Et d'ailleurs, dans cette
simplicité de mise, qui prime dans l'ensemble du roman, il plane
également une part d'originalité, ne serait-ce qu'avec ce qui
tourne autour des reflets. Je me suis facilement sentie embarquée
dans l'histoire, son atmosphère empreinte d'une certaine légèreté,
malgré un sujet abordé qui n'est pas des plus joyeux, a
su me contenter. L'auteure a
composé des chapitres très courts, du coup ce qu'on perd
peut-être d'un côté avec l'absence d'action, on le gagne de
l'autre. La lecture est en ce sens très rapide et très dynamique.
Daniel, notre héros,
est agréable à suivre. La
vision de la vie et de la mort qu'il a, et qui lui appartiennent, une
vision qui est fortement liée à l'environnement dans lequel il a
grandi, va subir les affres du changement. Il va régulièrement se
questionner, au contact de nouvelles personnes et ses réflexions
m'ont convaincue. En tant que lectrice, j'avais deviné certaines
choses que Daniel met plus de temps à comprendre, mais la façon
dont l'auteure amène les choses avec lui, dont elle le fait
s'exprimer, a fait que tout est très bien passé.
La
maison des reflets est un récit agréable qui sous la gouverne d'un
thème fort, fait aussi passer d'autres messages. Si l'ensemble
reste simple et sans grandes surprises, le tout est bien composé, la
narration est engageante et le voyage vaut le coup d'oeil. Sans
oublier, les personnages qu'on suit et qui sont plaisants.
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