Titre VO : Ghostwritten
Traduction : Denyse Beaulieu
Genre : Roman
Edition : Pocket
Parution : le 15 septembre 2016
Pages : 410
Prix : 7.40 euros
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Résumé :
Jenni est ghost writer, une plume fantôme, plus encline à accoucher les autres de leur passé qu'à se tourner vers le sien. Lorsque Klara, une octogénaire désireuse de raconter son internement dans un camp de Java, sous l'occupation japonaise, fait appel à ses services, Jenni s'enthousiasme pour le projet, avant d'apprendre que la vieille dame réside dans un certain village des Cornouailles qui lui est bien familier... Tout en amenant Klara à raconter son enfance, Jenni est contrainte de revenir sur son propre passé. Au contact l'une de l'autre, les deux femmes devront apprivoiser les mots pour apaiser leurs pires démons...
Mon avis :
Isabel
Wolff est une auteure que j'ai découverte il y a plusieurs années
pour ces romans appartenant au genre chick-lit. C'est donc la
première fois que je lisais un de ces titres contemporain, un
changement qui fut positif.
Sans
vraiment trop me pencher sur le résumé, ayant déjà lu des romans
de cette auteure, j'y suis allée presque les yeux fermés, j'ai
découvert en cours de route qu'une partie du récit allait passer en
revue un pan de la seconde Guerre Mondiale. Je ne suis pas friande de
ce genre de contenu dans mes lectures, mais sans être fermée à la
chose, j'attendais de voir et l'autre côté de l'histoire
m'intéressait de toute façon. L'intrigue se divise donc en deux
grands axes, l'un au présent et l'autre au passé. Dans le présent
Jenni est notre interlocutrice privilégiée, embauchée pour
retranscrire les mémoires d'une dame âgée, ce qui nous amène à
la partie sur la guerre. Klara a passé des années détenue dans un
camp d'internement à Java alors qu'un des conflits les plus
meurtriers du monde éclatait. Ces deux femmes vont échanger et
partager leurs secrets, chacune vivant avec des démons. Au travers
de cette expérience, chacune va en ressortir différente.
Le
récit s'ouvre sur un événement dramatique pour ensuite basculer
des années plus tard. On rencontre alors Jenni en proie à des
problèmes de couple et après un instant de panique lorsqu'elle
reçoit une nouvelle proposition, elle finit par accepter sans
vraiment s'en rendre compte. Elle s'en va recueillir l'histoire de la
fameuse Klara que j'ai évoquée plus haut. On met un certain moment
avant d'en arriver aux épreuves vécues par cette dernière, Isabel
Wolff prend tout d'abord le temps de nous présenter Jenni, de nous
montrer son environnement ou encore de nous confronter à certains
de ses problèmes. Par la suite Jenni prend moins de place et ce que
raconte Klara est privilégié.
J'ai
eu quelques instants de doutes quand j'ai su de quoi aller parler
Klara, surtout que ça prend au final beaucoup de place. Ses
confessions restent entrecoupées par des passages vécus au présent,
mais il n'en restait pas moins que qu'en terme de consistance, cette
partie était épaisse. Et puis même si cette période ne fait
pas partie de mes préférées l'auteure passe en revue un pan de la
seconde Guerre Mondiale dont je n'avais pas connaissance, qui
n'est pas spécialement abordée chez nous. Je parle du conflit du
côté des Japonais et de leur invasion de l'île de Java qui se
situe dans l'Océan Indien. Avant d'en arriver là, on aborde pour
commencer la jeunesse de Klara pour arriver petit à petit aux heures
de sa vie les plus sombres.
J'aime
dans mes lectures apprendre, découvrir des choses, augmenter la
somme de mes connaissances au travers d'un texte qui saura aussi
m'apporter du divertissement. Isabel Wolff a mis en lumière des
choses terribles dont que je ne connaissais pas la teneur et j'ai
trouvé ça très intéressant. L'effarement et le choc sont
les douloureux compagnons du récit de Klara, mais aussi l'espoir,
l'entraide et la capacité de se dépasser, de tenir malgré tout.
Avec Jenni les choses sont plus discrètes, elle apprend
énormément de ses échanges avec Klara, des échanges posés très
agréables à appréhender, mais son changement est un peu trop
subtil. Finalement sa propre histoire s'efface au profit de
l'autre et même si on lit plusieurs passages dans lesquels Jenni
réfléchit beaucoup, j'ai trouvé que ce qui se faisait avec elle
était assez simple. Ce n'est pas forcément un point négatif, en plus la fin avec
elle est super sympa, mais je m'attendais à quelque chose de plus substantiel je dirai.
Pour autant, l'essentiel est là et cela reste bien traité. On
obtient un beau récit, pour une lecture que j'ai appréciée.
Retrouvez d'autres avis sur la page bbm du livre :
J'aime beaucoup Isabel Wolff et il ne me manque qu'un seul de ses livres. J'ai acheté Plume fantôme en décembre et ton avis m'intrigue et me donne envie de lire rapidement ce livre.
RépondreSupprimerJ'espère du coup qu'il te plaira :D
SupprimerTa critique donne envie de lire ce roman :) Je pense que je serais passée à côté sans m'y attarder, la couverture ne m'aurait pas attirée plus que ça. J'en profite pour te dire que j'aime beaucoup ton blog que je suis depuis quelque temps déjà ;)
RépondreSupprimerC'est vrai que la couverture n'est pas la plus jolie qui soit, après pour moi je connais l'auteure donc ça joue aussi dans l'acte d'achat :D
SupprimerOh merci beaucoup girelire :*
Oh ben zut, je pensais avoir commenté ton article à l'époque et bien non :/ Bon tu sais ce que j'en ai pensé, j'ai beaucoup aimé aussi en apprendre plus sur ce pan de l'histoire méconnu chez nous. Comme tu dis c'est un beau récit.
RépondreSupprimerCe n'est pas une obligation non plus, mais c'est gentil d'être revenu mettre un mot :D
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