dimanche 29 septembre 2019

La Grande Ourse d'Elsa Bordier et Sanoe

Scénario : Elsa Bordier
Dessins : Sanoe
Genre : Bande dessinée - Fantastique
Edition : Soleil - Métamorphose
Parution : le 13 septembre 2017
Pages : 82 pages
Prix : 17.95 euros

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Louise, une jeune femme d’une vingtaine d’années, peine à oublier ses proches disparus. Elle vit depuis en leur compagnie, au point même de se couper des vivants de peur de les perdre à leur tour... Sourire, profiter de la vie sont des choses qu’elle semble ne plus savoir faire. Soudain, l’étrange Phekda, l’une des étoiles de la Grande Ourse, fait irruption... et l’entraîne dans une immersion au plus profond d’elle même.

C'est à l'occasion du Pumkin Autumn Challenge que j'aurais enfin lu cette bande dessinée que je possède depuis sa sortie, ou presque. L'ambiance visuelle m'avait attirée, j'ai été très sensible aux illustrations de Sanoe, qui sont un véritable régal pour les yeux.


La grande ourse c'est le genre d'histoire qui, sur le papier, a tout pour me plaire, mais qui dans les faits, à cause d'un traitement un peu trop poétique, me laisse un peu sur la touche. J'ai souvent l'impression de passer à côté de quelque chose ou d'avoir le sentiment de ne pas totalement comprendre ce que je lis. Ces manques, ces incertitudes, bref ce flou qui se présente parfois à moi me dérangent et même si avec cette bande dessinée il s'est retrouvé grandement atténué grâce à un certain recul et à la lecture du résumé en ligne (il n'y en a pas au dos du livre), lorsque je suis confrontée à ce cas de figure, une partie de moi reste frustrée. Je pense néanmoins avoir saisi le plus gros de ce qu'avait voulu transmettre l'autrice dans le cas présent.

Si je devais éclipser mes petits soucis, je dois dire que l'histoire en elle-même, les sujets abordés et le voyage proposé, pour amener un déclic chez l'héroïne qu'on suit, aura été pour le moins agréable. Sans avoir tout saisi au cours de ma lecture, j'avais bien noté que Louise avait des blocages avec la mort, l'empêchant d'avancer dans la vie ou de construire quelque chose de durable. Pour l'apaiser, l'autrice fait intervenir le fantastique en la présence, notamment, d'une étoile de la grande ourse du nom de Phedka qui a l'apparence d'une petite fille pétillante et pleine de malice. Cette dernière va pousser Louise dans ses retranchements.

Le texte n'est pas très présent et je pense que l'histoire m'aurait davantage parlé, et m'aurait paru moins floue, s'il avait été plus conséquent, si le texte avait eu plus de corps. J'ai lu qu'elle avait voulu privilégier et laisser parler les illustrations de Sanoe, un pari peut-être risqué pour les personnes comme moi qui ne sont pas familières où des plus sensibles à la poésie que peut comporter une histoire. En l'occurrence le résultat reste probant et plaisant à lire et la fin est plus que satisfaisante, alors que j'ai cru un instant qu'elle serait trop abrupte. Oublier de parler des dessins aurait été un crime tellement la claque que j'ai prise été impressionnante. Les personnages, les différentes créatures qu'on rencontre et les décors -ceux en pleine page nous en font prendre plein les yeux- sont de toute beauté (sur mon compte instagram vous pouvez voir d'autres planches), la colorisation leur rend parfaitement justice. C'est un délice visuel qui vaut à lui seul le voyage.


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