Genre : Fantasy - Young Adult
Edition : L'école des loisirs - Medium +
Parution : le 20 mars 2024
Pages : 216 pages
Prix : 15 euros

IL NE FAUT PAS MANGER POUR VIVRE, MAIS VIVRE POUR MANGER LE MONDE ! Depuis des jours, les écuelles sont vides tout comme les estomacs. Dans leur maison au fond des bois, le père et la mère désespèrent de nourrir leur chère progéniture. Sept bouches voraces. Sept enfants espiègles qui ont déjà bien grandi. Sauf Tipou. Difficile de trouver sa place, quand on en prend si peu...Du haut de ses treize ans, Tipou rêve d'aventure. Cela tombe bien : la forêt noire et profonde cache d'inquiétants mystères. Qui sème ces feuilles et baies sanglantes ? Pour le découvrir il vous suffit, à vos risques et périls, de suivre les traces...

Ce dernier roman de l'autrice m'attirait assez peu parce que cette fois, en guise de réécriture de conte, elle avait choisi Le petit poucet, conte que je ne porte pas spécialement dans mon cœur. J'avoue que je restais quand même curieuse, je trouve que Flore Vesco adapte des contes qui ne sont pas forcément les plus « connus » et rien que pour ça, ça me donne envie. Il n'y a qu'à voir Mirella, qui adaptait le conte du Joueur de flûte de Hamelin, que j'apprécie encore moins que Le petit poucet et ça m'avait réussi. Je peux déjà vous dire que ces Délicieux enfants, a fait son petit effet, certes il y a un mais qui est ressorti de ma lecture, mais globalement, ça l'a fait.
Le début m'a laissé assez dubitative, on voit défiler plusieurs points de vue et je me demandais si ça avait un réel intérêt, intérêt qui n'était pas probant au cours des 40 premières pages. Il y a des personnages qui sont intéressants, d'autres qui le sont moins, c'est toujours le risque avec cette manière de raconter une histoire. C'est en refermant l'ouvrage que j'ai ressenti un manque puisque certains points de vue se révèlent, à ce moment, absents et j'aurais apprécié avoir le fin mot avec certains protagonistes.
Toujours en lien avec le début de l'intrigue, je ne savais pas trop vers quoi on allait, même en connaissant le conte dont s'inspire l'autrice. Je pense qu'on voit vers quoi elle veut tendre, et encore, on est à l'abri de rien, on reste dans une réécriture, mais la multiplicité des rôles qu'on suit a pu un peu perdre le lecteur. En tout cas, ils apportent une vision (enfin des visions) en plus par rapport à ce qu'on peut déjà connaître. Et, à un moment, tout bascule. C'était bien joué de la part de l'autrice, elle a réussi à me retourner le cerveau et je l'en remercie grandement pour ça, j'ai adoré son idée.
Après un début qui faisait office d'installation, à partir de ce moment, les choses ont complètement changées, le récit a pris une tournure plus franche et on s'est détaché du matériau de base. Ma lecture aurait pu bien se poursuivre, mais l'ajout d'un nouveau conte détourné (au dernier tiers du récit environ) à celui déjà présent m'a quelque peu fait sortir de ma lecture. J'avoue ne pas avoir été séduite par ce qui se passait en lien avec ce dernier. Il y a de l'idée, mais ça a moins bien fonctionné pour moi, les choix qui sont faits sont moins intéressants et j'ai trouvé qu'on perdait un peu du côté horrifique et dérangeant qui avait fini par pointer le bout de son nez. J'aurais apprécié que l'ensemble soit plus noir que ce qui est amené dans le dernier tier et à la fin, il m'a manqué, certains points de vue, comme déjà spécifié, et que certaines choses soient dites plus clairement.
J'ai tout de même passé un bon moment, il y a eu des situations qui m'ont agréablement prises de court, d'autres qui étaient moins à mon goût, mais Flore Vesco a de bonnes idées et elle a su créer une atmosphère attirante. Elle a aussi mis en avant des thématiques, dont je ne peux par parler, en les traitant parfois un peu trop subtilement, mais chacun y verra l'intérêt qu'il a envie de voir.
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