Edition : L'école des loisirs - Medium +
Parution : le 17 avril 2019
Pages : 216 pages
Prix : 15.50 euros
Moyen Age. Les rats ont envahi la paisible bourgade d'Hamelin. Vous croyez connaître cette histoire par coeur ? Vous savez qu'un joueur de flûte va arriver, noyer les rats en musique, puis les enfants d'Hamelin ? Oubliez ces sornettes : la véritable histoire est bien pire, et c'est grâce à Mirella, une jeune fille de 15 ans, qu'on l'a enfin compris. Jusqu'ici, elle passait inaperçue en ville – qui s'intéresserait à une porteuse d'eau, à une crève-la-faim, une enfant trouvée ? Seulement voilà, Mirella a un don ignoré de tous : elle voit ce que personne d'autre ne voit.
Finalement, comme vous le voyez, je me suis lancé et le résultat a été bien plus positif que je ne le pensais. Oui, je partais défaitiste. Le début n'a pas forcément été pour me rassurer, l'intrigue se déroulant au moyen-âge, l'autrice emploie de nombreux mots en vieux français. Petite frayeur passagère puisque j'ai pris le pli assez rapidement et qu'en plus, je trouve que ça ajoute un certain cachet au roman.
Du conte du Joueur de flûte de Hamelin, je ne connaissais que les grandes lignes, qu'on retrouve globalement dans L'estrange malaventure de Mirella. Sans pouvoir aller très loin dans la comparaison, je ne vais pas pouvoir juger le côté réécriture, certains changements faits par l'autrice restent clairement identifiables. Outre la place importante qu'à son héroïne, l'ajout de composants fantastiques, apporte une touche non négligeable à l'ensemble. Cela pourrait surprendre de prime abord, mais c'est sans compter sur le fait que ça fonctionne.
Mais L'estrange malaventure de Mirella c'est avant tout une atmosphère prégnante, étouffante et souvent dure. On ressent avec une grande facilité ce qui se dégage du texte, ce que décrit l'autrice. Entre la chaleur, les effets de la maladie, les rats qui grouillent, mais plus simplement les conditions dans lesquelles vivent les habitants de Hamelin, on se sent transporté dans un ailleurs, certes peu ragoûtant, mais niveau évasion, on est servi ^^. Cet emballage contient une histoire assez riche, que j'ai, parfois trouvée longue étant donné son nombre de pages. Le démarrage se fait en douceur, ceci explique en partie cela, pour le reste, il y a eu des passages moins attirants que d'autres. Quoi qu'il en soit, il s'en passe des choses et j'avoue avoir été pour le moins fascinée par cette lecture.
Elle est portée par une héroïne de choc, qui démontre une aptitude assez impressionnante à se relever et surtout qui a terriblement conscience de son statut, de pauvre, d'orpheline et surtout de femme. Son évolution est passionnante à suivre, c'est un bout de femme saisissant. On rencontre plusieurs personnages tout au long de notre lecture, le fameux joueur de flûte fait assez pâle figure, j'imagine que c'était fait exprès, mais globalement, la galerie de rôles qu'on suit contribue à rendre le récit ensorcelant.
Ma lecture de ce roman de Flore Vesco s'est donc soldée par une très bonne surprise et surtout par l'envie de découvrir d'autres de ses textes et notamment son petit dernier, D'or et d'oreillers, qui revisite cette fois le conte de La princesse au petit-pois, d'une façon assez étonnante il paraît. Je suis donc des plus curieuses.
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