mercredi 21 août 2019

L'oiseau et la lame de Megan Bannen

Auteur : Megan Bannen
Titre VO : The bird and the blade
Traduction : Cécile Chartres
Couverture : Antoine Doré
Genre : Fantasy - Young Adult
Edition : Albin Michel
Parution : le 27 février 2019
Pages : 364
Prix : 18.50 euros

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1279, Saray, Empire mongol. Réduite en esclavage lors de l'invasion mongole, la jeune chinoise Jinghua est maintenant au service du khan Timur et de son fils, Khalaf. Quand la cité est assiégée par une tribu ennemie, elle est contrainte de fuir avec les deux hommes.
Pour regagner sa place et sauver sa lignée, Khalaf a un plan. Il va répondre aux trois énigmes de Turandot, fille du grand khan. S'il y parvient, il obtiendra sa main. En cas d'échec, Khalaf sera exécuté.
Jinghua est bien décidée à le suivre sur ce chemin périlleux. Est-ce par devoir, par amour, ou bien pour conquérir sa propre liberté ?

Découvrir de nouvelles cultures au travers de mes lectures, peu importe comment ça se traduit dans l'histoire, j'aime énormément ça. C'est d'ailleurs pour ça que le genre historique fait partie de ceux que je préfère, même si ça ne se voit pas beaucoup sur le blog ^^. Les littératures de l'imaginaire permettent aussi d'assouvir ce goût, certains auteurs puisent leur inspiration dans des faits passés, des peuples qui ont, ou qui existent, et accessoirement même imaginaire, j'adore lire des récits qui m'aident à m'évader ou à élargir mes horizons. L'oiseau et la lame est basé sur l'opéra de Turandot, que je ne connais pas, et au niveau du dépaysement, on est en plein dedans puisque l'intrigue se déroule dans l'Empire Mongol, en 1279. Même pour l'ambiance historique, j'ai été servi.


La construction du récit est intéressante, même si aussi frustrante par certains côtés. Après un prologue, puis une première partie de mise en place qui se déroulent tous les deux à des instants t différents, on fait un premier retour en arrière. La première partie place les faits, elle lance la trame principale et la deuxième se situant dans le passé nous amène à découvrir comment les personnages en sont arrivés à l'action de la partie 1. L'ouvrage est composé d'autres parties, je n'ai parlé que des deux premières, mais à chaque fois on alterne présent et passé.

L'autrice joue avec le temps, l'histoire n'est pas continue et là où c'est frustrant, c'est que le fil rouge est souvent coupé au meilleur moment, à un moment stratégique. La mission d'un des personnages est de répondre à trois énigmes, s'il se trompe il meurt, et à chaque énigme posée, le fil rouge est interrompu, et on passe à autre chose. Ces pauses nous permettent d'en apprendre plus sur les protagonistes et de voir leurs liens se resserrer. C'est donc nécessaire d'en passer par là sinon tout aurait tenu en moins de 100 pages et le roman n'aurait pas été aussi intéressant s'il n'avait fait qu'aborder la conquête de Turandot (qui est une princesse au passage).


J'ai tellement aimé ce récit. Après avoir dû m'habituer aux changements fréquents du début, il n'y en a pas énormément, mais il m'a fallu un temps d'adaptation, plus j'avançais dans le roman, plus je m'imprégnais de l'ambiance et plus j'appréciais les personnages.

L'ambiance m'a paru enchanteresse, elle tient un peu du conte, en tout cas l'atmosphère qui se dégageait de l'histoire était à part. Le voyage aux côtés des personnages, vers cet inconnu pour moi, m'a paru beau et le décor aussi bien mis en valeur a contribué à ce que je sois immergée de la meilleure des façons dans le récit. Il n'y a pas tant de descriptions que ça, l'histoire suffit à rendre le roman attirant, à mettre en avant sa patte.

Les personnages ne sont pas non plus tant développés, mais l'autrice aura réussi à les rendre attractifs et surtout à les doter de personnalités qui restent bien en tête, qui marquent pour diverses raisons. Il n'était parfois pas évident de s'y retrouver, à causes des noms ou termes mongols qui sont présents (le lexique à la fin du livre, mauvaise idée. C'est toujours une mauvaise idée selon moi, ça oblige à bien plus couper sa lecture que les notes en bas de pages), mais peu de rôles défilent sous les yeux du lecteur, donc on arrive à s'en sortir. Si plusieurs personnages sont attirants, l'héroïne, Jinghua est le point fort du roman, celle qui le porte a bout de bras.

C'est une héroïne riche qui s'adapte et évolue à chaque obstacle qui se dresse sur son chemin. Sa manière de penser et ses façons de réagir m'ont beaucoup plu. Elle campe une héroïne de choix, qui m'aura véritablement séduite. Son histoire était belle, la relation qu'elle entretient avec le prince Khalaf était magnifique, dure et splendide en même temps. L'oiseau et la lame m'aura marqué, il offre un moment de lecture hors du temps et la couverture parvient très bien à traduire ce qui s'en dégage (l'objet-livre aurait mérité de meilleures finitions et une fabrication plus souple, mais passons ^^).


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2 commentaires:

  1. Repéré pour sa couverture, le roman me tente encore plus après lecture de ton avis. La tension apportée par les coupures et l'alternance présent/passé m'attire pas mal, et ta description de l'héroïne donne envie de la "rencontrer".
    Au passage, je ne savais pas que le roman était basé sur un opéra ! Merci pour l'information :)

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    1. Ravie d'avoir confirmé ton envie de lire ce roman. J'espère qu'il te plaira autant qu'à moi :D

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