Genre : Science-Fiction - Young Adult
Edition : 404
Parution : le 24 mai 2017
Pages : 260 pages
Prix : 11.55 euros
*Commander sur amazon : Kereban*
Kereban, à l'origine, est une ville qui ne paye pas de mine... Mais le jour où l'on découvre un nouveau gisement d'akos, la vie va se transformer dans cette petite ville côtière. Les bouleversements de cette découverte vont, petit à petit, modifier l'économie et le fragile équilibre politique international. Pour maintenir sa suprématie, l'Empire est prêt à tout...
Articles de journaux, cartes postales, discours d'inauguration, extraits de journaux intimes, tchats : découvrez le destin de cette ville à travers une narration fascinante et innovante !
Quand on m'a
présenté Kereban, j'avais découvert quelque temps auparavant
Illuminae d'Amy Kauffman et Jay Kristoff. Séduite par le principe de
ce dernier, par sa forme narrative, et parce qu'on m'avait dit que
Kereban présentait d'autres genres de documents, j'ai voulu regarder
ça de plus près.
Il est assez
naturel de comparer ce roman à la série Illuminae, puisqu'elle
repose sur un principe similaire, et qu'il en existe si peu de ce
type. Au moins la comparaison à cela d'utile qu'un lecteur ayant lu
la série de Jay Kristoff et d'Amy Kauffman, aura une idée du
contenu de Kereban. La variété des documents utilisés est plus
large, même si la fantasy est peu présente, mais cette variété
reste appréciable. Et donc, autant sur la forme on peut être à
même de les rapprocher, autant sur le fond non.
Dans Kereban il n'y a
pas de personnage principal, pas comme on l'entend habituellement du
moins, puisque ce rôle est campé par Kereban elle-même, qui est
une ville. C'est une ville qui n'a rien d'extraordinaire, dans
laquelle ses habitants y vivent tranquillement, sauf qu'un beau jour
tout va changer. Un nouveau gisement d'Akos va être découvert.
C'est un métal qui se faisait rare depuis un certain temps, qui
commençait à manquer. Il n'en est plus question maintenant, sauf
que l'exploitation de la mine abritant l'Akos va entraîner une
succession d'événements qui ne vont aller qu'en s'aggravant.
Kereban n'est pas si
facile d'accès. J'ai trouvé la lecture moins naturelle qu'avec
Illuminae. Elle reste abordable, mais elle demande un certain temps
d'adaptation. Le choix d'avoir fait de Kereban le personnage
principal contribue à rendre la lecture moins abordable que de
coutume. Le récit est général et moins intimiste et la lecture
n'est pas habituelle. Comme dans n'importe quel livre différent, il
est parfois nécessaire de devoir prendre le pli. C'est aussi un
choix qui tend à rendre le lecteur, spectateur. Un nombre
perceptible de noms défilent, sans qu'on ne s'attarde beaucoup sur
chacun, bien que quelques-uns reviennent plus souvent que d'autres,
et il n'est pas évident de se sentir impliquer dans ce que l'auteur
raconte. Les noms restent des noms ce qui peut être un peu
dommage.
Mon principal
problème avec ce choix, et le roman étant court, c'est que
lorsqu'un nombre important de visages apparaissent, il est plus
délicat de s'y retrouver. J'ai eu bien des difficultés à en
assimiler plusieurs et à certaines reprises je ne savais même plus
qui parlait, dans les chat spécialement. Il arrive que les noms, ou
plutôt les pseudos, changent ce qui m'a encore plus compliqué la
tâche. Les quelquefois où je ne m'y retrouvais pas, j'ai laissé
couler.
Mais, a contrario, ce
choix est aussi intéressant. On ne vit pas de la même manière les
événements qui sont racontés et si on reste principalement
spectateur, on a un regard sur une ville entière, directement
sur les conséquences impactant divers secteurs d'une même ville. En
fait, ça va même plus loin que ça.
Les événements
racontés deviennent de plus en plus graves. J'ai apprécié que
ça monte crescendo, mais j'ai surtout aimé assister à la naissance
d'un conflit, ainsi qu'à sa fin. Alors oui tout va très
vite, mais la complexité, l'intensité et la dangerosité de ce qui
se déroule passe bien. La fin m'a même réservé une surprise,
j'ai été étonné et j'ai adoré ce choix, même s'il n'a pas été
sans contrecoup. On est effaré et inquiet par rapport à ce qui
arrive et par ce que nous partage les différents rôles dont on a un
point de vue. Les points de vue appartenant à des camps
distincts, à des personnes de tous âges, les discours diffèrent
selon qui parle. Tout le monde ne vit pas ce qui se passe de la même
manière, ce dont on se rend très bien compte ici.
Si ce que l'auteur
dépeint s'apparente à de la fiction, l'Akos ce métal si prisé et
qui sert de déclencheur, peut aisément être mis en parallèle avec
notre pétrole source de déjà bien des soucis. L'auteur parle
d'autres types d'énergies, développées lorsque l'Akos a commencé
à manquer, il les confronte sur leur efficacité notamment, c'est
une autre part du roman qui fait écho à notre propre présent. De
quoi amener des réflexions chez le lecteur. Un bon roman pour une
construction encore une fois attirante, même si je regrette un peu
d'avoir été plus spectatrice qu'autre chose.
Retrouvez d'autres avis sur la page bbm du livre :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de votre passage et de votre message. Je modère mes commentaires donc ils s'afficheront une fois validés.