Sorcery of thorns de Margaret Rogerson

Auteur : Margaret Rogerson
Titre VO : Sorcery of thorns
Traduction : Vincent Basset
Genre : Fantasy - Young Adult
Edition : Bragelonne - Big Bang
Parution : le 16 septembre 2020
Pages : 570 pages
Prix : 16.90 euros

Tous les sorciers sont maléfiques. Elisabeth, élevée au milieu des dangereux grimoires magiques d'une des Grandes Bibliothèques d'Austermeer, le sait depuis son plus jeune âge. D'ailleurs, peu de temps après le passage à la bibliothèque du sorcier Nathaniel Thorn, un des ouvrages se transforme en monstre de cuir et d'encre, semant mort et destruction. Et c'est Elisabeth qui se retrouve accusée de l'avoir libéré. Forcée de comparaître devant la justice à la capitale, elle se retrouve prise au cœur d'une conspiration vieille de plusieurs siècles.

Bien malgré elle, elle n'a d'autre choix que de se tourner vers son ennemi Nathaniel, et son mystérieux serviteur, Silas.

Cela faisait un moment que je lorgnais sur les romans de Margaret Rogerson donc quand j'ai appris qu'enfin, on allait avoir droit à une traduction française pour Sorcery of thorns, même si ce n'est pas celui qui m'intéressait le plus (c'est The enchantment of ravens, qui paraît fin août), j'étais ravie.

Parfois, j'aime bien mettre les pieds dans le plat d'entrée de jeu, ce que je vais faire dans le cas présent et donc Sorcery of thorns m'a énormément déçue. Pour vous dire les choses, je me demande encore si je vais tenter The enchantment of ravens, mais je verrais le moment voulu. Ça partait bien pourtant, le monde que je découvrais me semblait plein de promesse, l'héroïne démontrait un certain courage et quelque habileté qui me faisaient dire que j'allais apprécier de la suivre dans son aventure sauf que lentement, mais sûrement, les choses se sont dégradées.

Tous les points positifs que je relevais au début de ma lecture, sont finalement devenus des points négatifs. On retrouve bel et bien un univers très sympa avec ces histoires de livres, dont certains peuvent devenir des monstres, d'autant plus que l'héroïne a une relation particulière avec ces derniers. Elle a un caractère qui est, dans l'ensemble, plaisant, et si ça n'a pas été le coup de foudre entre elle et moi, ça a globalement été. Le hic, c'est que concrètement, l'autrice ne fait qu'effleurer, à mon sens, ce qu'elle a construit. Si le roman avait été plus court, j'aurais sûrement moins grogné, et encore, mais bon sang, il fait 570 pages, son manque de consistance n'est clairement pas une absence ce place.

Malgré des idées hypers jouissives, la mythologie développée dans ce titre n'est pas suffisamment exploitée et autant les livres ont une place plutôt importante, autant l'affinité et le lien qu'entretient Elizabeth avec eux, ne brille que dans les dernières pages. Dommage. C'est d'autant plus dommage qu'il y avait matière à faire davantage, mais l'autrice a préféré jouer ses cartes ailleurs, en l'occurrence, elle a privilégié la relation de notre héroïne avec le fameux Nathaniel Thorn. Quel loupé de mon côté. La romance qui se crée entre ces deux-là est terriblement maladroite. À aucun moment, je n'ai ressenti l'attachement qui se fait entre Elizabeth et Nathaniel, la façon dont ils se rapprochent est bien trop rapide pour moi, tant et si bien que je n'aie pas cru à leur histoire. On sait dès leur rencontre qu'il va y avoir un truc, mais encore aurait-il fallu que le déroulé de leur relation soit crédible.

Un troisième personnage vient faire le lien entre ces deux-là, il s'agit de Silas, le serviteur de Nathaniel. Il m'a tellement rappelé Sebastian, du manga Black Butler, c'est fou, il possède une aura similaire, un mystère intriguant plane autour de lui. La relation spéciale qu'il a avec l'héroïne, mais aussi Nathaniel, m'a beaucoup plu. Bon, là aussi, j'ai à redire sur le développement de tout ça, qui n'était pas suffisant pour moi.

En fait l'autrice a mis son énergie à des endroits accessoires, alors que le plus important (à mes yeux) est balayé, d’où le fait d'avoir régulièrement ressenti des longueurs vu que beaucoup de situations ne m'ont pas grandement intéressées. Dans le fond, ce que Margaret Rogerson a raconté ne l'était pas, mais en refermant le roman, j'avais ce goût de trop peu. L'essentiel n'avance pas beaucoup, le développement de l'histoire et des personnages manquent de substance, tous les éléments auxquels j'accorde de l'importance n'ont pas été convenablement traités. Et c'est comme ça qu'on obtient une belle déception.

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