La fille qui parlait ours de Sophie Anderson

Auteur : Sophie Anderson

Titre VO : The girl who speaks bear
Traduction : Marie-Anne de Béru
Genre : Fantasy - Jeunesse
Edition : L'école des loisirs / Médium
Parution : le 16 février 2022
Pages : 376
Prix : 15.50 euros

À douze ans, Yanka est plus grande et plus forte que tous les autres enfants du village, du moins en apparence. Trouvée devant une grotte d’ours quand elle était bébé, elle s’est toujours demandé d’où elle venait. À cette question, elle n’a eu pour toute réponse que des contes et des légendes. Mais à présent Yanka veut savoir qui elle est vraiment. Et elle part en forêt pour mener son enquête. C’est le début d’un voyage extraordinaire, bien au-delà de tout ce qu’elle aurait pu imaginer : des rivières de glace et des montagnes de feu, des animaux malicieux et des loups affamés, des histoires magiques et des aventures en cascade.

Il y a un peu plus d'un an, je découvrais La maison qui parcourait le monde, de la même autrice, qui avait un coup de cœur. Il va s'en dire que j'attendais avec grande impatience qu'un autre de ses romans soit traduit en français et dès que j'ai su que c'était, enfin, le cas, on ne me tenait plus.

Je tiens à saluer, encore une fois, le travail éditorial sur ce roman, qui bien qu'étant un peu lourd, est splendide. Il y a des dorures sur la couverture, mais c'est à l'intérieur qu'il révèle toute sa beauté. Entre les illustrations présentes à plusieurs reprises, les en-têtes des chapitres et les décors entourant les pages spéciales présentant des contes, on en prend plein les yeux. C'est un vrai plaisir au cours de la lecture.

L'histoire est fort sympathique bien qu'elle n'ait pas été aussi forte et attractive pour moi que l'avait été celle dans La maison qui parcourait le monde. On y retrouve bien des similitudes cependant, avec notamment cet aspect conte, en plus accentué cette fois, je dirais, que j'avais tant aimé dans le précédent titre de l'autrice. Certains composants de ce dernier, se retrouvent d'ailleurs dans celui-ci. Bien qu'il ne soit pas nécessaire d'avoir lu La maison qui parcourait le monde, avant de lire La fille qui parlait ours (les deux titres restent complètement indépendants), les clins d’œil et les liens que ces deux ouvrages possèdent parleront davantage, et raviront, à ceux ayant déjà lu La maison... avant. J'en viens à penser que son prochain titre aura peut-être des liens avec celui dont je parle présentement. Quoi qu'il en soit, on se retrouve avec entre les mains un texte dévoilant un parcourt initiatique, celui de Yanka qui va tenter de mieux comprendre qui elle est.

On voyage pas mal tout au long de ce roman qui se trouve en outre ponctué de diverses rencontres. Les différentes étapes que va franchir Yanka vont lui permettre de grandir, tout comme ce sera le cas avec les différents personnages qui vont croiser sa route. Yanka est de ces personnages qui arrivent à porter avec brio un récit, la suivre dans ses aventures était vraiment très agréable. C'est une jeune demoiselle qui ne baisse pas les bras facilement et qui est doté d'un courage impressionnant pour une fille de son âge. J'aime suivre ce genre d'héroïne avec ses failles, mais qui possède une force qui lui permet de déplacer des montagnes.

Les seconds rôles l'entourent à merveille, même si j'aurais tendance à penser qu'ils auraient pu être davantage intégré au récit. Mais le groupe qu'on voit se former petit à petit et se lancer aux côtés de notre héroïne dans une épopée riche en péripéties, se veut fort attractif à suivre en l'état. Des thématiques nouvelles se dévoilent une fois que le groupe prend peu à peu forme, ils se marient bien avec ceux qui sont mis en avant avec Yanka lorsqu'elle est seule. On parle notamment de confiance et de l'acceptation de soi, d'accepter l'autre également et d'autres sujets que je vous laisse découvrir par vous-même.

L'histoire est plus riche que ne le laissent entrevoir les premiers chapitres qui sont centrés presque exclusivement autour de Yanka, ce qui permet de bien prendre ses marques avec le personnage. Je ne m'attendais pas forcément au chemin qu'elle prend à un moment, où à ce qu'il finisse par se passer autant de choses, le début est plus calme en comparaison. Pas inintéressant, mais oui j'ai peut-être ressenti quelques longueurs. J'ai aussi vu où l'autrice voulait parfois en venir, ce qui a retiré un peu d'attrait à ma lecture, mais au final rien de bien méchant, car j'ai tout de même passé un bon moment de lecture, complètement subjuguée par l'univers qui défilait et bien accaparée par les différents rôles que j'apprenais à connaître. 

Retrouvez d'autres avis sur la page bbm du livre :

De la même autrice, j'ai lu :

  ♣ La maison qui parcourait le monde

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