Titre VO : The burning
Traduction : Céline Laurent
Genre : Roman - Young Adult
Edition : Casterman
Parution : le 26 août 2020
Pages : 328
Prix : 16 euros
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Lorsqu'elle débarque au lycée St Margaret au milieu de l'année scolaire, Anna Clark est un mystère. pas de passé, pas d'ancienne adresse, pas de téléphone pour la joindre ou de profil Facebook pour la suivre. Impossible de la relier à son ancienne vie, à ce qui lui est arrivé... Jusqu'à ce que tout recommence.
Comme souvent
quand un roman adressé aux ados traitant d'un sujet fort pointe le
bout de son nez dans nos librairies, je m'y intéresse fortement.
J'étais donc curieuse de voir ce que La rumeur qui me suit avait à
offrir.
Quand je me suis
lancée j'avais encore bien en tête le résumé du roman ce qui a
grandement joué à ce que la première moitié du récit me paraisse
longuette. Le gros de l'histoire n'apparaît réellement et n'est
traité que passé 150 pages environ. Avant ça, la fameuse
rumeur censée replonger l'héroïne dans un cercle infernal n'est
qu'à peine évoquée, on ne sait rien de ce qui lui est arrivé
avant son déménagement et son entrée à l'école St Margaret.
C'est à peine si on sait qui lui est arrivé quelque chose de
suffisamment grave qu'elle ait dû fuir avec sa mère.
Dans cette
première moitié d'histoire ce que j'ai lu ne me déplaisait pas du
tout, j'étais impatiente d'entrer dans le vif du sujet, mais les
événements que l'autrice narre, bien qu'assez simples restent
plaisants. On ne fait que suivre Anna dans sa nouvelle vie, dans son
quotidien de fille et de lycéenne. Une intrigue en parallèle se
dévoile très tôt, teintant alors le roman d'une touche subtile de
fantastique fort appréciable, et pique bien rapidement la curiosité
du lecteur. Le déroulé n'est pas étonnant mais cette intrigue
permet d'ajouter de la substance au fil rouge. Le vécu de cette
autre femme qu'on suit fait écho à celui d'Anna, différemment,
avec toujours en toile de fond ce qu'on faisait subir à ces
dernières au regard de leur sexe.
J'avais très peur que
le gros de l'histoire soit bâclé. Au vu du nombre de page
restant avant d'arriver à la fin, je craignais que l'autrice ne
parvienne pas à traiter son sujet de manière convenable. Fort
heureusement ce n'est pas le cas. Elle a su appuyer là où ça
fait mal et si j'ai eu quelques frayeurs à cause de la façon dont
elle mène les choses, l'acharnement envers Anna se fait vraiment
tenace et tout est centré sur le négatif -ça devient limite
anxiogène, on n'entrevoit aucune espèce d'amélioration pendant un
moment-, elle a su par la suite développer sa thématique d'une
façon convenable. J'imagine que c'était pour toucher le lecteur
plus profondément. Plus de nuances dès le début n'auraient pas
fait de mal, enfin peut-être. Dans tout ça Laura Bate va
cependant à l'essentiel, mais elle a réussi à rendre son histoire
suffisamment profonde pour provoquer un déclic chez son lecteur.
Anna est une
héroïne appréciable qui est loin de traverser des choses évidentes
et si forcément elle n'est pas toujours au top de sa forme,
l'autrice a plutôt mis en avant sa capacité à aller de l'avant.
Sa personnalité tend plus vers le positif. Les moments de
relâchement soient de la partie, ce qui est normal au vu du
contexte. Les seconds rôles sont un peu sous-exploités à mon
goût et ne servent finalement qu'à illustrer le sujet principal du
récit. Si certains sont tout de même sympathiques et amènent
des situations qui le sont tout autant, la romance par exemple
n'était selon moi pas nécessaire et elle ne fait que renforcer
le fait qu'elle n'est là que pour servir au sujet de fond, ni plus,
ni moins.
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