Les soeurs Bellinger, tome 1 : C'est arrivé un été de Tessa Bailey

Auteur : Tessa Bailey
Titre VO : Bellinger Sisters, book 1: It Happened One Summer
Traduction : Séverine Quelet
Genre : Romance
Edition : Archipel
Parution : le 7 juillet 2022
Pages : 384
Prix : 22 euros

À Los Angeles, la réputation d'enfant gâtée de Piper Bellinger fait le bonheur des paparazzi qui couvrent les soirées de la jet set.

Jusqu'au jour où, lors d'une rooftop party arrosée, la jet-setteuse passe les bornes ! Pour son richissime beau-père, c'en est trop : il lui coupe les vivres et l'expédie dans un port de pêche de la côte nord afin qu'elle s'y rafraîchisse les idées et apprenne le sens des responsabilités.

À peine arrivée à Westport, Piper fait connaissance de Brendan, un capitaine de bateau aussi bourru que sexy, persuadé qu'elle ne tiendra pas une semaine loin de Beverly Hills. Qu'importe !

Elle va leur montrer à tous qu'elle sait être bien plus qu'un célèbre profil Instagram.

Mais Wesport est une toute petite ville et, où qu'elle aille, elle finit toujours par tomber sur Brendan. Bientôt, une étrange attirance naît entre la fashionista délurée et le pêcheur solitaire...

Une couverture des plus estivales + un pitch qui me plaisait beaucoup = un titre que j'étais curieuse de découvrir. Dans le fond, ce roman avait tout pour me plaire, néanmoins, dans la forme, il ne m'a pas beaucoup plu.

Le principe de la fille gâtée qui commet l'acte de trop et qui doit apprendre le sens des responsabilités, c'est loin d'être une nouveauté dans les comédies romantiques et j'avoue que j'ai tendance à beaucoup aimer ce trope, c'est d'ailleurs un peu pour ça que j'avais envie de découvrir ce roman. Bien sûr, c'était aussi en dehors du cadre maritime, couplé à l'ambiance cosy typique des petites villes qui était annoncé dans la quatrième de couverture et sans compter sur la présence d'un beau capitaine.

Le point de la fille gâtée, n'a pas été évident à surmonter, même lorsqu'on est au courant d'avoir affaire à ce type de personnage avant d'entamer le roman et qu'on sait très bien que l’héroïne va forcément changer. Piper n'apparaît pas à son avantage au début, l'affection du lecteur est loin d'être immédiate, heureusement ça ne dure que peu de temps. L'autrice a l'intelligence de distiller quelques remarques émanant de Piper qui nous font dire que la jeune femme n'est pas complètement idiote ni superficielle. D'ailleurs l'héroïne comprend même assez tôt, et assez vite, que la vie qu'elle mène ainsi que son caractère ne sont pas des plus correctes. On partait donc sur de bonnes bases, des bases qui comprennent la découverte de la petite ville de Westport, qui offre un très beau cadre, la mission dans laquelle s'embarquent les sœurs Bellinger ou encore le fameux Brendan, le rôle principal masculin.

C'est arrivé un été est typiquement le genre de roman facile à lire, dont le contenu reste léger et très classique pour le genre auquel il correspond. Malgré de bonnes idées de départ, ce titre comporte de nombreuses évidences tout au long du récit, les chemins que fait prendre l'autrice à son héroïne ainsi que les choix qu'elle lui attribue sont aisément devinables, il n'y a donc pas vraiment de surprise au rendez-vous. Et donc, bien qu'il y ait des idées attractives de base, elles restent simplement menées et surtout, Tessa Bailey va trop à l'essentiel. La remise en question de l'héroïne est trop subtile, la romance un peu précipitée dans le sens ou on ne comprend pas trop pourquoi les concernés se rapprochent, si ce n'est que c'est logique. En passant, on insiste un peu trop sur la plastique de l'héroïne, tant est si bien qu'on se demande si Brendan ne tombe pas amoureux d'elle juste pour ça. Le doute est permis au vu des manques et remarques faites plus bas. Ce trop peu se retrouve également du côté des personnages qui malgré certains traits de caractères attirants ne sont guère développés. En allant toujours au plus simple, l'attrait que j'ai eu pour ma lecture n'a pas été aussi fort qu'escompté.

L'ensemble est en outre terni par des propos tenus par les personnages, ainsi que par des tournures de phrases, qui sont à tendance mièvre rendant alors le texte parfois mielleux, ce dont j'ai littéralement horreur. Pour ne rien arranger, il y a des moments, au cours desquels on affirme des choses qu'on ne ressent pas au cours de l'histoire. Qu'un tel dise que l'autre est l'homme/la femme de sa vie alors qu'il n'a presque rien partagé avec lui/elle ou encore qu'on dépeigne l'autre d'une telle manière sans que dans l'histoire on n'ait pu juger de ça, ça me dérange. Me dire des choses sans me les démontrer dans le texte, ça ne me sert pas à grand chose, pour ne pas dire rien. Le récit manque ainsi de chaleur et de profondeur, c'est vraiment dommage parce que l'autrice avait vraiment un très bon matériau de base.

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