Yakusa Gokudo, tome 1 : Les otages du Dieu-Dragon

Auteur : Michel Honaker
Illustration : Aurélien Police
Genre : Aventure, Young Adult
Edition : Flammarion
Parution : le 6 février 2013
Pages : 263 pages
Prix : 13 euros

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Résumé:

Une jeune femme tout droit sortie des eaux erre sur le port de Kishiwada. Saburo décide de la protéger. Entre sa conscience et les ordres de son clan, le jeune yakusa va devoir faire un choix.

Mon avis:

Je ne connaissais l'auteur que de nom, j'ai noté certaines de ses séries, notamment l'Agence Pinkerton, afin de les lire à l'occasion. De ce que j'ai vu Michel Honaker a l'art de se diversifier en littérature jeunesse et young adult, en proposant des univers toujours différents. Yakusa Gokudo, comme son nom l'indique prend place au japon, dans l'univers des yakusas. J'adore ce pays et en découvrir toujours plus dessus m'intéresse plutôt deux fois qu'une. Petit mot au passage sur la couverture, tout simplement superbe.

L'histoire se laisse agréablement suivre même si elle m'a davantage intéressée passé la moitié. Elle bouge plus à partir de ce moment-là et tout se précise et se joue alors. Ce qui se déroule avant c'est de la mise en place. Ce n'était pas inintéressant du tout, on apprend ainsi les us et coutumes d'un clan de yakusa, leurs rapports avec la police, leur façon de fonctionner aussi bien entre eux qu'avec les personnes vivant sur leur territoire. Les relations avec la Corée du Nord ainsi qu'avec leurs clans sont au cœur du récit, les informations sont toutes aussi intéressantes que celles propres au Japon.

L'auteur va à l'essentiel, mais tout est là pour passer un bon moment. Certes, pour moi, je le classe parmi les ouvrages qui offrent un plaisir éphémère. On apprécie ce qu'on lit au moment où on le lit, mais une fois le livre refermé pour une pause on n'a pas spécialement envie d'y retourner de suite et une fois la dernière page tournée, l'aventure partagée avec tous les personnages s'effacera bien vite de notre mémoire. Il n'empêche que ça reste agréable à suivre et que l'écriture de Michel Honaker est très agréable à lire.

Les personnages sont sympathiques et ce n'est pas tant Saburo, notre protagoniste principal, qui m'aura le plus impressionné, mais plutôt sa mère. Loin d'être désarçonnée par la voie qu'à choisie son fils, elle accepte cette réalité aussi déplaisante soit-elle. À la maison c'est elle qui tient les rênes, son fils obéit, point - ce qui m'a fait rire à certains moments. Elle va prendre part et participer au sauvetage de Mariko, la fille que son fils trouve et sauve au tout début du roman et j'ai beaucoup aimé son implication dans cette affaire.

Saburo reste plaisant à suivre, il est plutôt doué dans ce qu'il fait, il garde en mémoire et utilise à bon escient ce qu'on lui a appris. Il a du répondant et n'hésite pas à braver les ordres qu'il reçoit, ne répondant dans le fond qu'à un précepte des yakusas, mais en partie aveuglé par son désir d'aider Mariko, il va parfois n'en faire qu'à sa tête, ce qui va l’amener à avoir encore plus de pépins qu'il n'en a déjà. Au milieu de tout ça, on a l'occasion d'apprécier certains retournements bien efficaces. Les autres personnages, dont Mariko, ont plus un rôle de figurants, mais sont bien impliqués dans tout ce qui se passe.

Même si on reste globalement en surface et que tout s'enchaîne vite, ce premier tome est pour le moins complet. Après un début de mise en place, dans lequel on s'immerge au cœur d'un clan yakusa et qu'on apprécie les informations que l'auteur nous transmet, la seconde partie est plus rythmée, il y a de l'action et de beaux retournements de situations. Même si je pense qu'elle disparaîtra bien vite de mon esprit, c'était une bonne lecture, j'ai apprécié ce que je lisais et suivre les personnages que j'y ai rencontrés.

Une bonne lecture mais...

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