Titre VO : Show Stopper, book 1
Traduction : Laurence Bouvard
Genre : Dystopie - Young Adult
Edition : Bayard Jeunesse
Parution : le 20 novembre 2019
Pages : 531 pages
Prix : 17.90 euros
*Commander sur amazon : Show Stopper, tome 1*
Londres, 2045.
La société est divisé en deux catégories.
Les bâtards sont réduits à l'état d'esclaves, leur vie n'a aucune valeur. Les purs représentent les privilégiés qui ont accès aux soins et aux emplois nobles. Le cirque de l'horreur est leur divertissement préféré. Ils attendent le clou du spectacle: l'accident mortel qui leur provoquera le grand frisson.
Ben, fils de ministre, assiste à sa première représentation et tombe sous le charme d'Hoshiko, la funambule star du spectacle. Mais derrière l’éblouissement et le faste de l’arène, il découvre l'horreur. Trouvera-t-il le courage de résister pour mettre fin au carnage ?
L'objet livre
fait son petit effet, même si le visuel de la couverture ne
plaira certainement pas à tout le monde, mais en matière de
finition, Bayard a fait quelque chose de tout à fait réussi et
impressionnant. Le petit moins c'est que ce type de couverture est
assez fragile, les dorures vont sûrement finir par s'effriter et mon
exemplaire s'est abîmé un peu vite à mon goût, au niveau des
bords. Cette petite chose est fragile, mais l'intérieur n'est pas à
prendre à la légère.
Dans un monde
impitoyable, on suit un Pur d'un côté et de l'autre une Bâtarde.
Sans trop entrer dans les détails vu que ces spécificités ne sont
pas clairement exprimées au début de ce premier tome, les Purs sont
considérés comme l'élite, des êtres parfaits et les Bâtards sont
des sous-hommes, même pas considérés comme tels et dont on jouit à
loisir. Les Purs ont droit de vie et de mort sur les Bâtards et
c'est dans le milieu du cirque que le lecteur est invité à s'en
rendre compte.
J'ai adoré ma
lecture, cependant, comme dans tous romans, il comporte des éléments
positifs et d'autres qui le sont moins. Pour une partie de
l'intrigue, il n'est pas surprenant de voir un Pur et une Bâtarde
entrer en confrontation, ce qui s'ensuit non plus d'ailleurs, ça ne
rejoint que ce qui se fait la plupart du temps dans ce genre de
littérature. L'absence de surprise n'est pas dérangeante, là où
ça l'est davantage c'est lorsqu'un élément manque de subtilité,
provoquant des maladresses à certaines occasions. Ici je parle
notamment des sentiments des personnages. Ce ne sont pas les
événements en eux-même qui vont en découler qui sont
préjudiciables, mais la façon dont ils se déroulent. Certains
changements s'opèrent bien vite et c'est dommage. Je me remémore
encore très bien un certain discours prononcé par Ben, qui va
provoquer un véritable raz-de-marée. C'est certes compréhensible,
mais totalement illogique en l'état.
Le souci étant
que Show Stopper se déroule en vase clos, l'intrigue n'a lieu
presque que dans le cirque et tout ce qui se passe en dehors
est à peine esquissé. On ne connaît pas vraiment l'opinion
publique, on ne sait même pas comment est le monde en dehors de
Londres et bref on ne va pas me faire croire que tous les Purs sont
pourris et ont accepté / toléré ce qui se passe avec les Bâtards.
C'est pourtant ce qui est sous-entendu, sauf que ça tient
difficilement la route. Je peux comprendre les chamboulements qui
arrivent vers la fin, c'est attendu, mais au vu du reste de
l'histoire, ça arrive comme un cheveu sur la soupe. C'était trop
gros et trop subit pour que ça paraisse crédible, d'autant plus
sans avoir eu plus d'informations sur ce qui se passe en dehors du
cirque. Il manque une part de nuance et pour moi, les événements
extérieurs vers la fin, sont de trop, en tout cas trop mal
introduits.
En commençant ce
roman, ayez bien en tête que le récit se déroule presque
exclusivement en huis-clos et que vous allez bouffer du cirque
pendant 531 pages. Cela ne m'a pas
du tout dérangé, parce que le monde dans Show Stopper m'a
énormément plu et passionné. L'autrice aura excellé à mes
yeux dans la construction et la mise en scène de son décor.
Les horreurs qui y sont commises y sont nombreuses, les personnages
vivent continuellement sur la corde raide, ils ne sont pas à l'abri,
jamais. Il y a une tension permanente qui m'a tenu en haleine et
j'avoue que tous les passages affreux ajoutent une bonne dose
d'immersion qui m'a beaucoup plu. L'histoire n'est pas
gentillette, ce que l'autrice assume et elle y va à fond. Ca fait
du bien de ne pas avoir un roman qui fait dans la dentelle. Et tout
ça c'est aussi pour dénoncer, pour aborder la question du racisme.
On
peut dire ce qu'on voudra sur ses personnages qui, bien
qu'intéressants, prometteurs et plaisants, se retrouvent liés trop
rapidement. La romance est assez maladroite selon moi, et certains questionnement chez eux manquent de subtilité, mais elle
aura mis le paquet sur son univers et aura poussé son lecteur à
réfléchir sur des sujets importants. Ce qu'elle met en scène
et souvent percutant et oui, il
y a des points qui auraient mérité d'êtres plus approfondis et
d'autres qui ne fonctionnent pas tout à fait complètement, mais en
l'état, j'ai
choisi de garder le positif et j'ai été scotchée et terrifiée par
bien des éléments.
Retrouvez d'autres avis sur la page bbm du livre :
Dans la même série :
1. Show Stopper
2. Show Stealer - VF, le 27 mai 2020
Ce livre m'intrigue et c'est vrai que l'objet livre est magnifique. Mais je ne vais pas me jeter dessus non plus.
RépondreSupprimerA son rythme, c'est bien ;)
SupprimerC'est vrai que l'objet livre est magnifique. Je verrai si je tombe dessus!
RépondreSupprimerOui, c'est quand même vachement sympa d'avoir de jolis livres ;)
SupprimerJe suis en pleine lecture de se livre. Je partage ton avis pour l'instant l'univers est très prenant. J aime beaucoup hoshiko. Mais alors la natation... Je trouve que ça plombe tout le livre et son potentiel. Je ne sais pas si ça vient de la traduction ou si l'auteur a vraiment narrée comme ça mais c'est parfois très difficile. Peut être que je n'ai plus l'habitude aussi. Mais ça me dérange vraiment surtout avec un potentiel pareil.
RépondreSupprimerJe n'ai pas eu de problème particulier avec la narration, je ne sais pas ce qui t'a gêné.
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