Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin

Auteur : Valérie Perrin
Genre : Roman
Edition : Albin Michel
Parution : le 28 février 2018
Pages : 555
Prix : 22.50 euros

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Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu’elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu’un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l’on croyait noires, se révèlent lumineuses.

Valérie Perrin est une autrice dont j'avais déjà entendu grand bien lorsque son premier roman était paru. À la sortie du second, les bons avis sont de nouveaux apparus sur le net et Changer l'eau des fleurs a même remporté le Prix Maison de la Presse 2018. C'est pour dire qu'il est apprécié.

Avant d'ouvrir un livre on se fait parfois une idée de son contenu qui peut finalement se révéler fausse une fois qu'on lit ledit ouvrage. C'est ce qui m'est arrivé avec Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin. Je m'attendais à un certain contenu, contenu que je n'ai pas retrouvé au cours de ma lecture. Cela aurait pu marcher et j'aurai pu avoir une bonne surprise, sauf que ça n'a pas été le cas et si je reconnais certaines qualités à ce roman, il fut un rendez-vous manqué.

Lorsque j'ai rencontré Violette, j'ai fait la connaissance d'une femme bonne qui menait une vie simple, sans artifices et sans éclats, qui était marquée par la vie, mais qui se contentait de son quotidien ordinaire. Elle était heureuse à sa façon et elle trouvait un certain épanouissement en tant que gardienne de cimetière. Je ne m'attendais pas au tournant que l'histoire prend à un moment, je pensais que ce titre serait plus feed good, plus lumineux alors qu'il est indéniablement mélancolique. Ce retournement changeait la donne. Je n'ai pas été indifférente à ce qui passait par la suite, au contraire j'ai été affectée, mais ce que l'autrice dépeignait n'a pas su m'attirer comme je l'aurais voulu. Dans sa manière de décrire les événements je ressentais de la distance. Son style dans cette histoire est plein de poésie et je pense que ça a joué dans mon appréciation, je n'y ai pas été sensible, tout simplement.

Pour la théorie, l'idée sur laquelle repose le roman, l'intrigue dévoile un contenu qui a su m'attirer. Mais dans la pratique j'aurais eu du mal à véritablement le savourer. J'avançais sans peine et j'ai été réceptive au vécu de Violette, à ce qui se fait jour petit à petit. Oui, cette histoire est bouleversante et chaque petit élément qu'on apprend nous emmène vers une fin qui remue, mais j'avoue être restée assez extérieure à tout ça. J'ai également trouvé ce roman un peu trop long et pourtant, une fois arrivée à la fin, je me rends compte que chaque point de vue qui s'ajoute à celui de Violette apporte beaucoup. On a ainsi toutes les clés en mains, on a une large vision sur ce qui est arrivé et c'est une très bonne chose. Cependant, ces autres points de vue prennent le pas sur celui de Violette, qui s'efface un peu trop pour moi, passé la seconde moitié du roman. Les personnages quant à eux sont très humains, ils ont des qualités comme ils sont pétris de défauts et malheureusement, j'ai eu quelque mal à les trouver attachants. Malgré tout j'aurais passé un bon moment de lecture et suivre Violette, m'aura plu, mais j'attendais autre chose de ce titre et je ne me serais pas suffisamment contentée de ce que l'autrice me proposait.

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