Traduction : Raphaëlle Pache
Genre : Roman - Feel Good
Edition : Prisma
Parution : le 27 janvier 2022
Pages : 360 pages
Prix : 19.95 euros
Rien ne va plus pour Lizzie Dixon ! Comme si se faire plaquer sans ménagement le jour de son anniversaire (alors qu'elle s'attendait à une demande en mariage) ne suffisait pas, elle va également se faire renvoyer de son job. Il ne lui reste qu'une solution : retourner à Wynbridge, le village de son enfance, et tout recommencer à zéro.Elle va pouvoir aider sa meilleur amie, Jemma, qui vient d'ouvrir un café, et renouer avec ses premiers amours : la couture et l'artisanat en tout genre. Et en parlant de premier amour, Lizzie va également devoir composer avec Ben, son amoureux du lycée, très proche de Jemma et de son mari ! Une nouvelle vie s'annonce donc pour Lizzie. Arrivera-t-elle à se remettre de son chagrin d'amour ? Et pourquoi pas commencer par raviver une flamme adolescente ?
Si je me fie à ce premier tome, clairement, Le joli café du cerisier ne va pas révolutionner le genre du roman feel good. L'intrigue commence d'ailleurs comme nombre de ces ouvrages, mais il a eu le mérite de m'accrocher du coup, je partais sur de bonnes bases. Néanmoins, très vite, est apparu un nuage gris, suivi d'un autre et sans que je ne comprenne comment je me suis retrouvé avec une nuée de nuages. Si au fil de mon avancée, j'étais de moins en moins emballée par ma lecture, je serais tout de même curieuse de lire un autre tome de la série, histoire d'affiner mon avis dessus et de ne pas rester sur un pseudo-échec. Ceci dit, ce n'était pas non plus une lecture catastrophique.
Le début était donc classique, on retrouve le schéma habituel de l'héroïne qui est à un moment de sa vie ou elle va devoir prendre un nouveau départ, et même si ce n'est pas toujours ce qui motive les héros, ici, on a une histoire de rupture qui sert de déclencheur. Notre héroïne, Lizzie, va s'exiler dans le décor typique des livres feel good, à savoir un coin reculé, plein de charme et où tout le monde se connaît. Ici, on est dans le cas de figure ou Lizzie retourne là où elle a grandi. Rien que du déjà-vu, mais si on lit ce genre de texte, c'est aussi pour retrouver ces éléments et ces derniers, ainsi que l'héroïne faisaient leur petit effet. Sans compter évidemment ce qui s'annonçait autour du fameux café du cerisier qui était bien plaisant.
Si dans l'ensemble les choses n'ont pas été déplaisantes, j'ai tout de même noté de nombreux choix fait par l'autrice que je n'ai pas vraiment apprécié. Elle a, par exemple, un peu trop usé de non-dits et de divers malentendus tout au long de son récit. Ces derniers ont provoqué des dramas inutiles selon moi qui ont largement contribué à alourdir le texte. Les personnages ont le chic pour se cacher des choses et surtout ne jamais parler de ce qui ne va pas. Ils laissent donc mûrir des doutes et des rancœurs qui provoquent indubitablement des brouilles. Qu'il y en est, je ne dis pas, mais quand ça s'enchaîne et qu'en plus, beaucoup d'entre elles se règlent en un claquement de doigts, ça me dérange déjà plus. Le pompon étant la fin ou tout est pardonné en 2 secondes. Et il y a Lizzie aussi qui se rend bien compte que parfois c'est n'importe quoi, qu'elle soit fautive ou non, mais ce n'est pas grave, à chaque fois, l'autrice prend le parti qu'une erreur soit commise pour, j'imagine, faire prendre une certaine direction à son intrigue. Au vu des directions qui sont justement parfois prises, qui ne sont pas idiotes et qui contribuent à faire évoluer l'héroïne, je comprends, mais je n'ai pas été fan que ce soient des malentendus qui soient à l'origine de tout.
À la place, peut-être que l'autrice, aurait pu laisser davantage de présence à ses personnages qui sont peu développés et dont les liens ne tiennent qu'à peu de choses. C'est récurrent dans le genre, mais toujours aussi embêtant de mon point de vue. Entre Lizzie et sa meilleure amie, il se passe bien peu de choses, et pourtant elle se connaissant depuis un bail et sont associées dans le café de cette dernière. Entre Lizzie et son futur monsieur, c'est encore plus anecdotique, tant et si bien que la romance est bien maladroite à mon sens. On ne comprend pas trop pourquoi Lizzie termine avec bidule, à part que c'est logique et attendu. Personnellement, ça ne me suffit pas.
Ce roman manque, pour moi, de travail au niveau des personnages tout comme il manque d'un peu de chaleur. Je dirais qu'il y a tout du côté de l'ambiance, mais que tout de même, on ressent un petit manque. Il y a aussi quelques facilités dans l'intrigue, mais cette fois, ce n'est pas si dérangeant. Du côté des petites choses qui fâchent, on notera aussi une Lizzie qui collectionne les bonnes occasions, un peu trop, elle a l'art de bien tomber, on va dire ça. Et toujours concernant cette dernière, je dois dire que ses rapports avec deux hommes en particulier ont de quoi faire grincer des dents. Pour l'un, elle est pourtant assez lucide, mais elle se voile quand même la face (salut l'ex), pour l'autre, on aurait pu être épargné par son implication.
Pas un mauvais roman, même si mon avis pourrait faire penser le contraire, mais il comporte pas mal de défauts. L'autrice multiplie notamment les bourdes, dans le sens ou elle incorpore un peu trop de situations à problèmes qui sont inutiles et laisse de côté des éléments intéressants qui auraient mérité plus de travail, plus de détails. Bref, c'est le genre de livre qui se lit, plutôt bien, pour être aussitôt oublié.
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