Genre : Historique
Edition : City
Parution : le 6 septembre 2017
Pages : 221
Prix : 16.50 euros
*Commander sur amazon : Loin de Berkley Hall*
Angleterre, 1911.
Alors que sa sœur cadette s'apprête à faire son entrée dans la bonne société à l'occasion du bal des débutantes, Lady Catherine Davenport sème le trouble sur le domaine familial de Berkley Hall en refusant de se marier.
Éprise de liberté et de reconnaissance, Lady Catherine se rapproche de Lydia, une femme de chambre au caractère bien trempé et qui a du mal à supporter sa condition de domestique. Ensemble, elles vont décider d'un tout autre chemin…
Je fais partie de
ces personnes qui apprécient grandement les « ambiances à la
Downton Abbey ». Le roman de Coralie Khong-Pascaud était donc
susceptible de me plaire, en tout cas sur le papier.
Il y a des romans,
qui, lorsque vous les refermez, la première chose que vous vous
dites c'est : « Il n'était pas fait pour moi ».
C'est le constat que j'ai fait lorsque j'ai tourné la dernière page
de Loin de Berkley Hall. Il a un certain potentiel, mais la façon
dont l'autrice aura orchestré son récit n'aura pas été à mon
goût. Et, le choix de la troisième personne du singulier pour
le raconter, n'était pas, à mes yeux, pertinent.
J'ai ressenti beaucoup
de distance vis-à-vis des personnages, des principales concernées,
qui sont tout juste esquissées et dont je n'ai pas véritablement
cerné les caractères. Je les suivais avec un certain
détachement. Il est vrai également que si on suit deux jeunes
femmes, d'autres personnages interviennent ici et là, parfois au
cours d'un même paragraphe et donc sans transition, un procédé que
je n'ai jamais apprécié, qu'importe dans quel livre il est utilisé.
Habituellement je n'en fais pas grand cas, sauf qu'ici je me disais
que j'aurais préféré que l'autrice utilise ces passages pour
plutôt se concentrer sur ses héroïnes afin de les mettre davantage
en avant. Je peux comprendre qu'ainsi on ait un plus large regard sur
ce qui se passe, mais au vu de l'épaisseur du roman, je n'ai pu
m'empêcher de me dire que ces passages rognaient sur le plus
important. Je m'attendais à un travail plus profond du côté des
héroïnes, au final leur développement a été trop juste pour moi.
Le peu de dialogues n'arrange pas l'histoire, les relations entre
les personnages laissent un sentiment de trop peu
et donc les intentions de l'autrice, celles d'avoir lié le
destin de ses héroïnes, ne convainquent pas entièrement.
Au travers de
Lydia, jeune femme de chambre, travaillant pour la famille Davenport,
et désirant s'écarter de cette condition et de Catherine, fille
ainée de la famille Davenport, ne souhaitant pas se marier et se
contenter de ce qu'on attend d'elle, l'autrice nous parle de la
condition des femmes, qu'elles fassent partie des strates les plus
riches ou de celles qui le sont moins. Manque de reconnaissance,
inégalité, place de la femme... autant de thèmes différents sont
abordés et même s'ils le sont d'une manière succincte, le message
est passé. Ces thématiques n'arrivent que dans la deuxième
moitié du récit, ce qui est peut-être un peu dommage, mais
c'est surtout que les personnages ne sont pas toujours crédibles
dans leurs combats ou leurs aspirations.
Catherine a beau
avoir à cœur de se construire une autre vie, la vision qu'elle a de
ses domestiques reste sensiblement toujours la même. Elle y est
sensible, mais elle ne change jamais véritablement de comportement.
Lydia prend notamment des risques sans qu'elle ne réagisse plus que
ça, mais globalement Catherine n'a que peu d'interaction avec les
employés de ses parents. Lydia quant à elle a beau vouloir changer
de vie, je l'ai trouvée qui manquait d'audace par moments. Ce qui
est mis en avant sont principalement ses peurs, qui sont somme toutes
normales et compréhensibles, mais dès que des choses importantes
arrivent, c'était le côté prudent du personnage qui prenait le pas
sur le reste.
Le déclencheur du
récit est plutôt bien trouvé, même si je n'ai pas été toujours
convaincue par ce qui se passait s'y rattachant, sauf
peut-être vers la fin ou l'évolution et la finalité de l'histoire
m'auront d'ailleurs plu. Des autres soucis qui viennent se
greffer à l'intrigue, on reste sur du contenu assez simple et
habituel dans ce type d'ouvrage et la famille Davenport semble
être un peu idéale, en tout cas c'est encore une fois ce qui
ressort le plus et toujours au vu de la longueur du livre je
comprends en un sens ce choix de ne pas avoir compliqué les choses,
ou de les avoir trop complexifiées. Vraiment c'est un roman qui
possède des atouts, dont l'atmosphère que je n'ai pas abordé plus
que ça, mais qui dans son exécution est bien trop juste pour
m'avoir satisfaite.
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