Traduction : Ombeline Marchon
Genre : Roman - Young Adult
Edition : Lumen
Parution : le 10 mars 2022
Pages : 377
Prix : 16 euros
« Les livres Starfield, vous connaissez ? Rien de moins que la saga de science-fiction la plus géniale de tous les temps ! Et il n'y a pas plus fan que Rosie Thorne – même si, à la mort de sa mère, elle et son père ont dû vendre leur précieuse collection pour parvenir à joindre les deux bouts. Alors quand elle met la main sur un exemplaire original très rare – inespéré ! – et le détruit par accident – la bourde du siècle ! –, son chemin croise celui de Vance Reigns, l'enfant terrible de Hollywood.Or l'acteur à la réputation sulfureuse a récemment été éclaboussé par un nouveau scandale. Résultat ? Contraint de faire profil bas, il est envoyé – exilé, plutôt – dans une petite ville au milieu de nulle part, où il passe son temps à broyer du noir et à s'ennuyer ferme jusqu'au jour où il tombe sur... Rosie ! Le problème, c'est que les deux jeunes gens, forcés de se côtoyer jour après jour, se prennent illico en grippe. À moins que...
Ma première déception a un nom : Vance Reigns. Dans le tome précédent, on avait un aperçu du monsieur et il était loin d'être sympathique, ce qui est tout à fait normal étant donné le fait qu'on sait tous que la bête n'est pas censée être amicale pour un sou au début. En vrai, je ne l'ai pas trouvé bien méchant au final. Même au début du roman, à part le fait d'être un peu sec, il n’aboie pas beaucoup, ça reste « gentillet » à ce niveau. Ce n'est pas faute pour notre héroïne de nous signaler à quel point elle peut être horripilée par ce dernier, et vice-versa en passant, mais rien à faire, je n'ai jamais trouvé que Vance jouait le rôle d'un méchant quelconque, même pas un peu. Je ne pense pas que ça soit le fait de savoir que Vance n'allait pas rester grognon jusqu'à la fin qui a fait que je n'ai pas cru à ses jappements, non, je pense juste que c'est la manière dont l'autrice traite son personnage qui ne m'a pas convaincu.
De manière générale, si ce tome se lit avec un certain attrait, il n'aura pas constitué une lecture extraordinaire. Outre le reproche fait plus haut, qui n'en est pas un gros, j'ai davantage été gênée par le manque d'alchimie qui pouvait exister entre Rosie et Vance. J'ai trouvé qu'ils n'étaient pas suffisamment mis en valeur en tant que duo et qu'ils avaient plus d'intérêt séparément, qu'ensemble. Entre parenthèses, le rôle de Vance manque tout de même de consistance. La romance ne m'aura donc pas franchement convaincue malheureusement. Je n'ai pas senti nos deux héros véritablement partager quelque chose, même si on sent leur rapprochement, sauf que, une fois que ça se précise, tout va trop vite et la fin a pris le même chemin.
J'ai quand même passé un bon moment, le début du roman m'a plu et globalement, j'ai apprécié Rosie. Son amour pour les livres m'a forcément parlé et tout ce qui tourne autour d'elle était sympa. Sa manière d'être aussi. Vance n'était pas déplaisant, mais de son côté, il n'a pas l'occasion d'offrir beaucoup au lecteur. Son personnage n'était vraiment pas assez travaillé à mon goût, ce que j'ai vu de lui m'a semblé classique et pour le coup, manquant de saveur. Il aurait été intéressant de le voir plus longtemps lorsqu'il parvient à changer de comportement et de le voir plus échanger avec Rosie. Les seconds rôles sont plutôt chouettes, mais ils ne sont pas assez présents, ce qui est toujours dommage lorsqu'on sent du potentiel chez eux.
Pour terminer, j'aurais aimé parler du côté réécriture, mais ça va être difficile n'ayant pas assez de souvenirs du conte original et bien qu'on retrouve des éléments du Disney, je ne sais pas s'ils viennent du studio seul ou si c'était dans le conte. Bref. On retrouve bien l'aspect livres et la fameuse bibliothèque, d'ailleurs l'autrice est parvenue à bien lier ces points avec l'univers qu'elle a créé dans le premier tome autour de Starfield. On retrouve également la célèbre rose, bien que pour cet élément-là, ce soit décevant, même si dans le fond, la rose ne sert pas non plus à rien. On a aussi le fameux Gaston, enfin dans le roman d'Ashley Poston, il s'appelle autrement, et c'est une vraie plaie en passant, et il y a une espèce de bal et la robe jaune. J'avoue que je ne vais pas pouvoir aller plus loin, je n'ai certainement pas repéré tout ce que l'autrice s'est réappropriée dans son histoire, mais c'est déjà pas mal.
Au final, malgré mes reproches, je n'ai pas passé un mauvais moment, j'ai simplement trouvé ma lecture passable. C'était bien, sans plus.
C'est le tome de ma série qui me tentait le plus, mais je t'avoue que le manque de consistance du héros et d'alchimie du couple me rebutent un peu. Je garde le roman sous le coude pour une lecture sympathique, mais j'oublie le côté piquant que j'attendais.
RépondreSupprimerTu le retrouves un peu au début, même si personnellement, j'aurais aimé que ça soit plus accentué.
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