Traduction : Fabienne Vidallet
Genre : Roman - Young Adult
Edition : Robert Laffont - Collection R
Parution : le 18 janvier 2018
Pages : 397 pages
Prix : 18.50 euros
Dans la vie de tous les jours, Eliza Mirk est une fille timide, intelligente, un peu étrange et... qui n'a pas d'amis.Dans sa vie en ligne, Eliza est LadyConstellation, créatrice anonyme de La Mer infernale, un webcomic extrêmement populaire.Avec des millions de followers et de fans à travers le monde, son alter ego est une véritable star.Mais Eliza ne peut s'imaginer aimer le monde réel plus qu'elle n'aime sa communauté numérique.
Eliza, notre héroïne, ne vit que pour sa passion. Elle publie sur le net une bande dessinée, La mer infernale, qui a un succès monstre. C'est une partie de sa vie qui lui prend beaucoup de temps, mais elle le fait avec plaisir et c'est aussi un refuge pour elle. Autant elle est célèbre sur la toile, autant dans sa vie de tous les jours, elle n'aime guère se mêler aux autres personnes et elle préfère s'isoler, que ça soit à l'école ou chez elle, souvent pour travailler sur de nouvelles planches de sa bd. Si elle n'a pas d'amis proches physiquement, elle a noué des liens avec des individus sur internet, avec qui elle est proche. Même si Eliza se contente très bien de sa situation, l'un des enjeux principal du livre est de la confronter entre ses deux vies, entre le « réel et l'irréel » en quelque sorte.
Pour qu'un déclic se produise, il faut un élément perturbateur, celui d'Eliza porte un nom : Wallace. Une fois les bases posées et une fois que les deux personnages centraux se sont rencontrés, on sait plus ou moins vers quoi on va aller. C'est un peu l'un des reproches que je fais à ce livre, l'intrigue demeure transparente et le contenu n'étant pas assez diversifié, le plaisir de lecture n'était pas aussi présent que je l'aurais voulu. Dans un genre similaire, j'ai lu il y a peu Cendrillon 2,0 d'Ashley Poston et ces deux romans ont quelques points communs, suffisamment pour que je fasse des parallèles au cours de ma lecture. Ce n'était pas spécialement voulu, c'est venu naturellement. Sur le traitement des personnages et sur l'histoire en elle-même, j'ai davantage trouvé mon compte dans le titre d'Ashley Poston. Cela ne veut pas dire qu'Eliza et ses monstres n'était pas bien, il possède des points positifs qui font son charme, il m'a juste paru plus banal et moins entrainant. Même en mettant de côté la comparaison que je fais, j'aurais écrit la même chose.
J'ai beaucoup aimé côtoyer l'univers d'Eliza, on ressent aisément l'affection et la passion qu'elle a mis, et qu'elle met encore, dans ce qu'elle a créé. J'ai parfois trouvé les ajouts graphiques limités dans le sens où je n'y ai pas forcément vu un intérêt quelconque, vu qu'on nous en montre seulement des morceaux. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'on a une idée du graphisme, mais c'est tout. C'est une héroïne qui m'a aussi globalement plu, qui certes évolue d'une façon attendue, mais c'est cohérent et ça fonctionne. Dans un cheminement toujours classique et peu surprenant, j'ai tout de même aimé la voir nouer une relation avec Wallace, et ce dernier était sympathique jusqu'à ce qu'il baisse drastiquement dans mon estime dans la dernière ligne droite.
Evidemment qu'il fallait qu'un couac survienne, mais pourquoi employer le genre de situation qui est vue et revue, usée jusqu'à la moelle. J'ai été passablement énervée et Wallace m'a fait l'effet d'un imbécile. Je peux comprendre, mais ça m'a agacé que l'autrice utilise un genre bien particulier de prétexte. En gros, les personnages se brouillent parce que monsieur s'est senti vexé. Assez tôt, il se rend compte de son erreur, heureusement, sauf que par la suite, il refait un autre sale coup à Eliza. Son égoïsme m'a achevé et étant donné que l'autrice ne développe que trop peu son final, je n'ai pas vraiment pardonné Wallace.
Tout ce qui tourne autour du secret d'Eliza, elle garde son identité en ligne secrète, va vite sur la fin. Sans être ressortie frustrée par le traitement rapide des événements qui ont lieu dans les dernières pages, il y a tellement de choses intéressantes à suivre que j'ai trouvé dommage que le contenu ne soit pas plus important. Il y a notamment ce qui se passe avec les frères d'Eliza, qui sont extras au final, ce dont on se rend compte tardivement. Clairement, eux, j'aurais adoré les voir davantage. La solitude de l'héroïne explique en partie que ça ne soit pas le cas, pour beaucoup de choses, mais je persiste et je signe dans mes propos. Quoi qu'il en soit, cela reste une bonne lecture, même si elle aura été juste par certains côtés, pour moi.
J'ai bien envie de découvrir Eliza et ses monstres même si le livre de l'autrice qui me tente le plus est Je t'ai rêvé.
RépondreSupprimerJe te conseille carrément l'autre, l'héroïne est spéciale et sa spécialité apportait beaucoup au titre selon mon souvenir.
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