Traduction : Benoît Domis
Genre : Roman - Mythologie
Edition : Sabran
Parution : le 24 août 2023
Pages : 384 pages
Prix : 19.90 euros
De tous temps, ce sont bien souvent les femmes qui payent le prix des crimes des dieux et des hommes.Le roi Minos règne d'une main de fer sur la Crète, terrorisant ses ennemis vaincus, ses sujets et sa propre famille. Lorsque la cité vaincue d'Athènes envoie douze de ses enfants en sacrifice au terrible Minotaure, la princesse Ariane se rebelle.Ariane a entendu trop de contes et de récits dans lesquels les plus faibles, les femmes surtout, subissent les conséquences des actes des puissants. Elle, est déterminée à tracer son propre destin. Et parmi les douze otages, Thésée va lui fournir l'occasion de contrer et fuir la tyrannie de son père. La légende du Labyrinthe s'enclenche.
« Je ne permettrai pas à un homme qui ne connaissait pas la valeur des choses de me faire douter de la mienne »
Au rayon des reprises de mythes, à savoir ceux de la mythologie grecque, je n'en suis pas à mon coup d'essai et si j'en ai lu peu, j'avoue que ce Ariane de Jennifer Saint fait, pour le moment, parti de mes préférées.
Je ne suis pas grande connaisseuse de l'histoire d'Ariane, à part la partie se référant au labyrinthe, je ne savais finalement pas trop à quoi m'attendre. Même si une fois tournée la dernière page, je me suis dit que j'ai dû avoir lu quelque chose de plus quelque part, les événements finaux m'ayant fait un effet de déjà vu. Quoi qu'il en soit, pour une grosse partie j'étais en totale découverte et peut-être que ce texte aura une tout autre saveur si vous êtes déjà en terrain connu. De mon côté, j'ai littéralement été passionnée par cette lecture que j'ai trouvé fascinante par bien des côtés. Je peux lui reprocher certaines choses, mais globalement, mon avis tend nettement vers le positifs.
Du côté de ce qui fâche, si l'autrice met en avant les femmes, j'ai pu regretter à certaines occasions une part de flou côté rôle masculin. J'aurais parfois apprécié qu'ils s’expriment plus, qu'ils soient un peu plus présents histoire de tenter de mieux comprendre certains de leurs comportements. J'imagine que cette part de flou était voulue et ça n'est pas tant dérangeant que ça au final. Ce flou, je l'ai aussi retrouvé avec Ariane qui reste une héroïne un brin insaisissable, qui l'est un peu moins sur la fin, mais elle l'est bien souvent. Je n'ai pas eu tant l'impression que ça de la connaître et elle ne représente pas le genre de personnage que j'affectionne habituellement suivre, pour autant, j'ai adoré son aventure et je lui reconnais un certain attrait.
Pour le reste, j'ai adoré évoluer à la cour du roi Minos, redécouvrir la naissance du fameux Minotaure et de son labyrinthe, l'apparition de Thésée, la présence de Phèdre ou encore celle de Dionysos et de ses ménades. Nous avons une galerie de personnages tous plus attirants et forts imparfaits les uns que les autres. Pour en revenir au Minotaure, ce à quoi on assiste presque dès les premières pages, fait froid dans le dos, ça donne le ton du récit qui n'épargne, à aucun moment, les femmes. Un récit qui se veut un peu lent, mais ô combien captivant, que j'ai savouré du début à la fin ayant bien du mal à le lâcher. En cours de lecture, j'avais un peu été voir l'histoire d'Ariane dont il existe plusieurs versions. L'autrice aura pris un chemin et fait un choix pour sa fin, une fin que j'ai trouvé belle par biens des côtés et pour le moins satisfaisante. Si vous êtes amateur de ce type d'ouvrage, je ne peux que vous le recommander.
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