Traduction : Anna Krief
Genre : Fantasy - Young Adult
Edition : Gallimard Jeunesse
Parution : le 1er janvier 2012
Pages : 446 pages
Prix : 18 euros
Partout sur la Terre, des êtres ailés laissent des empreintes noires sur des portes. Ailleurs, dans une officine sombre et encombrée de bocaux, une créature étrange commence à manquer de dents humaines. À Prague, une jeune étudiante en art se retrouve au coeur d'une guerre millénaire entre deux peuples. Elle s'appelle Karou, a dix-sept ans, et remplit ses carnets de dessins de monstres qui peut-être sont réels. Elle parle de nombreuses langues - pas toutes humaines - et a les cheveux bleus. Une question la hante : qui est-elle ?
Cette fois, je suis allée au bout de ma lecture et, mine de rien, ça a été extrêmement satisfaisant de tourner la dernière page. Néanmoins, même si je ne sais pas ce que donne la suite, j'ai trouvé que ce premier tome avait assez mal vieilli. En terme de construction et de développement, on retrouve une intrigue assez typée young adult avec des schémas qu'on a déjà vu à droite à gauche. En somme, c'était classique surtout dans le fond, parce que ça l'était moins dans la forme. Du côté de la mythologie et de certaines idées, l'autrice arrive à tirer son épingle du jeu, on retrouve dans La marque des anges une patte résolument unique, tout comme dans le Faiseur de rêves, mais le déroulé de l'histoire n'était pas tant satisfaisant que ça.
Après un début introductif, mais prometteur, le récit a pris une tournure qui, par certains côtés, est originale, mais qui par d'autres, nous coupe tellement de la première moitié du texte que le lecteur dans est freiné dans son élan et ça plombe un peu la lecture.
Cette fois, la mythologie que j'ai découverte m'a plutôt bien emballée, j'aurais aimé me rappeler de ce qui m'avait bloqué il y a plusieurs années, mais ces histoires de chimères ont eu un petit côté fascinant. Derrière cela cache des choses un peu classiques certes, et l'ensemble des éléments s'y rattachant reste simple, mais l'univers en lui-même, avec sa touche d'inédit a fait son effet. Les zones d'ombre qui se dévoilaient, les secrets qui apparaissaient et les personnages qu'on rencontrait sont parvenus à retenir mon attention, même si, et je me répète, au fil de mon avancée, il y a toujours eu cet aspect classique qui me venait en tête au gré des révélations amenées. Ce que j'ai découvert n'était pas des plus surprenants, il y a nombre d'éléments que j'avais deviné ou déduis à l'avance, ce qui retire forcément de l'impact à ce qui est dévoilé, mais je pense que j'aurais la curiosité de lire la suite.
J'ai été davantage attiré par la première moitié du roman que par la seconde (à peu de choses près), qui nous fait suivre une histoire différente, en quelque sorte. A partir de ce moment-là, j'ai ressenti une espèce de coupure dans ma lecture, et alors même que ce que l'autrice développe dans cette partie n'était pas inintéressant, c'est la durée de cette dernière qui pose réellement souci. Je comprends pourquoi Laini Taylor nous raconte ce qu'elle décrit à ce moment, mais c'était trop long. Je ne sais pas si alterner cette partie, qu'on va qualifier de secondaire, avec la principale aurait été plus pertinent, mais terminer le tome sur ça, sans retrouver Karou, sauf à la toute fin, n'a pas eu ma préférence. Pourtant, je le redis, ce qu'on y lit est utile. Après, je ne suis pas sûre non plus qu'il était nécessaire qu'elle soit si longue.
Pour terminer, j'ai apprécié les personnages, mais parce qu'on ne les suit finalement pas tant que ça, la période au cours de laquelle c'est le cas se trouve située au début, donc en pleine installation, je vais avoir besoin de plus de temps, de contenu, pour affiner mon avis sur eux. Quoi qu'il en soit, on a une belle brochette de rôles intéressants, bien que du côté des personnages secondaires, c'est un peu timide, mais comme il m'arrive régulièrement de penser ça, rien d'alarmant. Je verrais bien avec la suite.
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