Traduction : Françoise Nagel
Genre : Fantasy - Young Adult
Edition : Bayard Jeunesse
Parution : le 25 août 2021
Pages : 379 pages
Prix : 14.90 euros
Jude Lomax, jeune musicienne, vit dans les bas-fonds de Baton Noir, ville où la magie est au service des puissants.Chaque année, lors de la Nuit Cojoue, une reine est élue, bénie par les dieux. Pendant un an, elle aura la possibilité de faire régner le calme ou la terreur dans la ville. Dotée de pouvoirs infinis, elle est d'une puissance sans égal. Ivory Monette gouverne depuis plus de cinquante ans quand elle est sauvagement assassinée. Assoiffée de vengeance, elle prend possession du corps de Jude et la force à l'aider à retrouver son meurtrier.
Avec La nuit des reines on se retrouve bel et bien projeté dans un ailleurs. Baton Noir est une ville qui est régie par des règles spécifiques, qui est peuplée par un bestiaire pour le moins intéressant et qui est gouvernée par une reine puissante. La magie y règne en maître, une magie que ne possède pas notre héroïne qui va se retrouver possédée par la dernière reine en date. Celle-ci lui demande son aide, enfin elle ne lui laisse pas le choix, afin de trouver son meurtrier. C'est un postulat de départ que je trouvais très attirant et globalement, j'avoue que ce côté du roman est resté plaisant à mes yeux.
Pour en revenir à l'ambiance du titre écrit par Alex Bell, on a vraiment la sensation d’atterrir en Louisiane, l'autrice s'est clairement inspirée de La Nouvelle-Orléans, qu'elle mentionne dans les premières pages d'ailleurs, et de ses mythes. Quand on a vu des séries comme True Blood (on a les références qu'on a x), on sait que ce genre d'endroit dégage quelque chose de particulier, ce que l'autrice a tenté de retranscrire, avec plus ou moins de succès. Le hic, c'est qu'elle reste en surface, tant et si bien que si, effectivement, on sent bien que l'atmosphère est spéciale, on ne le ressent pas complètement.
Globalement, l'autrice enchaîne les situations, les descriptions, les apparitions de créatures surnaturelles sans forcément s'attarder sur ce qu'elle raconte. Les enchaînements de situation auxquels on a droit ne rendent pas justice à l'ensemble selon moi, parce qu'on n'a pas le temps d'assimiler ce qu'on nous sert, ou trop peu, pour que ça nous marque. En tout cas, c'est ce qui s'est passé avec moi. Néanmoins, la lecture est restée plaisante. Dans tout ça, l'avantage, c'est que le rythme est constant, vu qu'il se passe toujours quelque chose. La finalité du récit n'était pas des plus surprenantes non plus, je m'attendais à ce qui s'y est passé, mais quelques retournements m'ont laissés une bonne impression.
Du côté des personnages, ces derniers ne sont malheureusement que très peu développés, surtout les seconds rôles. Certains ne semblent présent que pour aider l'héroïne à un moment donné et ne comptent pas réellement. C'est l'impression que j'ai eue. Plusieurs ne font que de petites apparitions en ce sens et disparaissent presque aussi vite qu'ils sont apparus. Je grossis un peu la chose, mais c'est l'idée. Un des proches de Jude, l'héroïne, qui m'a semblé prometteur, se retrouve purement et simplement éclipsé après lui avoir donné un coup de main. Et que dire de cet autre personnage dont le sort est laissé à l’appréciation du lecteur ? Ceci dit, ça s'accorde avec les dernières pages qui nous font penser qu'il pourrait y avoir une suite, ce qui n'est pas le cas. Pas à ma connaissance, La nuit des reines est censé être un one shot. Malgré tout, je reconnais que j'ai apprécié l'héroïne, qui a quelques travers, mais j'ai aimé sa personnalité déterminée. Il n'en reste pas moins que son cheminement aurait pu être davantage peaufiné, ce qui lui arrive souffre du manque de consistance général, mais elle s'en sort bien. Le roman aussi, même si j'en attendais autre chose.
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