Genre : Bande dessinée - Historique
Edition : Dargaud
Parution : le 15 janvier 2021
Pages : 144 pages
Prix : 19.99 euros
1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l'institutrice Prudence Crandall s'occupe d'une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah. La population blanche locale voit immédiatement cette « exception » comme une menace. Même si l'esclavage n'est plus pratiqué dans la plupart des États du Nord, l'Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d'une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l'école si la jeune Sarah reste admise. Prudence Crandall les prend au mot et l'école devient la première école pour jeunes filles noires des États-Unis, trente ans avant l'abolition de l'esclavage.
Avant d'entamer la partie texte, on va s'attarder sur le visuel de Blanc Autour. Stéphane Fert dont j'ai déjà vu le travail, sans pour autant avoir lu les ouvrages qu'il a illustrés, a un style qui m'a beaucoup plu. J'aime beaucoup le genre de dessin qu'il a réalisé pour cet ouvrage, je ne sais pas quelle technique il utilise, mais le rendu est très plaisant. Je préfère habituellement les traits fins, ronds et précis et on n'est pas du tout dans ce type de rendu pour Blanc Autour, mais ça m'a plu.
Le scénario signé Wilfrid Lupano (auteur du célèbre Les vieux fourneaux, que je n'ai toujours pas lu), reprend un fait historique réel, celui d'une école pour femme réservée aux jeunes filles noires. Il nous raconte l'histoire vraie de Prudence Candall, une institutrice qui enseignait à des jeunes demoiselles blanches et qui décide un jour d'intégrer, à son école, une fille de couleur noire. Ce choix va tout changer et va amorcer ce qui deviendra plus tard une école réservée aux demoiselles noires. Pendant une période où l'esclavage avait encore cours, même si plus pratiqué dans de nombreux états du nord de l'Amérique, ou les mentalités étaient beaucoup plus fermées sur les différences de couleurs de peau, cette nouveauté n'était clairement pas vue d'un bon œil.
J'aime ce type de récit qui s'attarde sur un événement historique afin de nous informer, de nous éclairer ou de mettre tout simplement en lumière un événement du passé auquel on n'a pas forcément accès facilement. À l'image de Radium Girls de Cy et de bien d'autres titres du même genre, Blanc Autour est un titre percutant et passionnant. La fin m'a laissé un goût de trop peu, mais les pages bonus, présentes dans la continuité de la bande-dessinée, permettent d'avoir des nouvelles des personnages qu'on découvre tout au long des 140 pages que comporte le livre. Ne passez pas à côté.
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