L'interdépendance, tome 2 : Les flammes de l'Empire de John Scalzi

Auteur : John Scalzi
Titre VO : Interdependency, book 2 : The consuming fire
Traduction : Mikael Cabon
Genre : Science-Fiction
Edition : L'atalante
Parution : le 27 février 2020
Pages : 310
Prix : 21.90 euros

C'était donc vrai : un premier courant du Flux vient de s'effondrer ; d'autres suivront. Ces couloirs de voyage interstellaire qui irriguent l'Interdépendance, l'empire de l'humanité, sont appelés à disparaître l'un après l'autre, entraînant la sclérose et la mort des colonies humaines isolées, privées de ressources. Passe qu'il reste des sceptiques pour ergoter, mais les dignitaires aux dents longues des grandes maisons commerciales trouvent là encore matière à comploter, et ce ne sont ni l'assassinat ni la guerre civile qui les arrêteront dans leur soif de pouvoir. Dans ce contexte, la jeune emperox Griselda II paraît bien vulnérable. Qui est l'ami, qui l'ennemi ? Mais à Machiavel Machiavel et demie...

Alors que vous dire sur cette suite dont j'avais plutôt bien aimé le tome précédent. Pour l'instant, ce que je peux vous préciser, c'est que je l'ai bien moins appréciée.

Au niveau de l'intrigue, il n'y a pas réellement eu du mieux cette fois, ce qui n'est pas bon signe. Le premier tome était globalement introductif, j'avais trouvé l'aspect politique trop prononcé et ça manquait un peu d'action, mais j'avais plutôt accroché à ce qui était emmené, en tout cas suffisamment pour avoir la curiosité de me lancer dans la suite. J'avais davantage trouvé mon compte du côté des personnages, qui m'avaient paru prometteurs et leur personnalité m'avait tapé dans l'oeil, sauf que dans cette suite, ils ont été moins attirants.

Première déception donc, les rôles centraux qu'on suit m'ont paru bien moins exploités que précédemment. Il me semble qu'il y a plus de points de vue, mais ce dont je suis sûre, c'est que les têtes d'affiche sont moins présentes. Le développement de ces derniers n'était pas idéal cette fois et si ce n'est pas entièrement à imputer à leur manque de présence, le constat est là, les rôles centraux qu'on suit étaient moins attractifs. L'auteur a eu tendance à les invisibiliser, à leur accorder une place moins marquante, ce que j'ai regretté. Et les nouveaux visages présents, enfin ceux qu'on voit plus longuement par rapport au tome 1, ne m'ont pas intéressés. Si ça ne m'avais pas réellement dérangée auparavant, la familiarité de parole dont la plupart des personnages usent, m'a passablement agacé. Ce n'est pas tant leur manière de parler qui est dérangeante, plutôt que trop de personnages parlent de cette manière. J'aime bien les nuances, ça a un peu manqué.

Pour en revenir à l'histoire, il ne se passe presque pas grand-chose pendant une bonne moitié du récit. Il n'est déjà pas très long, mais pendant plus de 100 pages, ça piétine et on ne sait pas où l'auteur va aller. Les histoires de famille auxquelles on assiste peinent à convaincre, en tout cas, je n'ai pas été passionnée, pas du tout, par ce que l'auteur amène au début de ce tome. L'attente était bien trop longue et si ce vers quoi il finit par nous conduite était hyper attirant, j'ai tout de même trouvé ce qui se déroulait bien timide dans le sens ou, encore une fois, les événements ont un côté minimaliste désagréable. L'auteur va un peu trop à l'essentiel et c'est bien dommage.

Je ne sais pas encore si je tenterais le dernier opus, une part de moi à envie de voir comme tout va se finir, mais entre une perte d'intérêt pour les personnages et le peu d'entrain que j'ai eu pour le récit ce coup-ci, j'hésite sur la décision à prendre.

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Dans la même série :

1. L'effondrement

2. Les flammes de l'Empire

3. La dernière Emperox

-Série terminée-

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